Esprits criminels : Un épisode émouvant mais un départ décevant

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Alors que mes larmes ne sont pas encore sèches après cet épisode éprouvant et très bien réalisé, je dois quand même pousser un « coup de gueule » (excusez mon langage) après les scénaristes et le showrunner d’Esprits Criminels qui n’offrent aucune porte de sortie au personnage d’Hotchner incarné par Thomas Gibson. L’acteur a en effet été licencié de la série, durant le tournage de l’épisode 2 de la saison 12 suite à un désaccord avec ces derniers. 

Aaron Hotchner, capitaine du BAU, personnage présent depuis le tout début de la série n’aura en effet droit qu’à quelques phrases dans cet épisode, toutes reliées au cas traité par l’équipe, et son départ n’est nullement annoncé. L’épisode se finit comme tous les autres sans laisser présager que nous ne reverrons plus jamais le capitaine de l’équipe. Un coup dur pour les fans, qui déjà amers de ce nouveau départ, n’auront droit à aucune conclusion. Cette absence de considération pour le personnage et les fans de la série a de quoi mettre en colère et risque de nuire à l’avenir de la série. Revenons toutefois sur cet épisode qui mérite clairement le détour malgré ce départ bâclé… et encore, le mot est faible. 

Cet épisode se centre sur le personnage de Jennifer Jarreau. Traumatisée par l’affaire qu’ils viennent de traiter, c’est une J.J brisée qui passe la porte de la maison familiale, ce qui n’échappe pas à son mari. Nous revivrons ainsi les événements à travers le récit qu’elle fait à son époux. Chaque flashback nous aide à mieux comprendre ce dont il retourne. Ces flashblacks de plus en plus intenses nous font ressentir ce que l’agent éprouve. Ils font naître l’empathie chez nous, spectateurs. Nous comprenons sa douleur, celle d’une mère qui n’a pas pu sauver l’enfant d’une autre. Nous nous doutons dès la première minute qu’elle n’a pas pu secourir cet enfant et se sent ainsi coupable, mais nous espérons toutefois le contraire. L’excellente mise en scène maintient la tension tout au long de l’épisode, laissant cet espoir et notre empathie grandir. C’est ainsi les émotions à vif que nous découvrons une fin tragique qui fera couler quelques larmes aux plus sensibles d’entre nous.

Ce parti pris original de mettre en avant un des personnages était vraiment intéressant. Les scénaristes nous avaient déjà laissé entrevoir les répercussions que ce travail a sur la vie privée des personnages et à quel point il était difficile pour eux d’oublier la cruauté de ce qu’ils voyaient en passant le pas de leurs maisons. Cependant, ils ne nous avaient jamais encore proposé de revivre une histoire à travers les yeux d’un seul personnage en nous plongeant en parallèle dans son foyer. Une belle tentative très réussie. 

On espère ainsi découvrir d’autres épisodes au concept original, d’autant plus après des adieux inexistants d’un personnage qu’on estimait. Nous avons toutefois beaucoup apprécié la mise en avant du personnage de J.J, même si, pour le coup, c’est celui d’Hotchner qu’il aurait fallu mettre en avant.