Critique « Good Girls » Saison 1 : trois mamans badass débarquent sur Netflix

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Qu’on se le dise, la série Netflix Good Girls n’est pas passée inaperçue ! Faisons ensemble le point sur cette série complètement délurée, entre Desperate Housewife et Breaking Bad !

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Les mamans les plus thug life 

Good Girls, c’est l’histoire de trois mamans incroyables, qui font de leur mieux sans que ce ne soit suffisant. Beth est mère au foyer de quatre enfants. Elle est mariée à un homme qui vend des voitures et qui ne lui accorde clairement pas l’attention qu’elle mérite. C’est Christina Hendricks, que l’on avait notamment vu dans Mad Men, qui tient le rôle principal. Et ça fait vraiment vraiment plaisir de la revoir sur nos écrans. Mae Whitman elle, interprète le rôle d’Annie, une maman un peu fauchée qui s’occupe seule de sa fille Sadie. Elle lutte comme elle peut contre le père de Sadie et sa ribambelle d’avocats, qui souhaite obtenir la garde. Et enfin, il y a Ruby, qui doit s’occuper de sa fille qui est gravement malade et dont le traitement coûte affreusement cher. C’est la comédienne de stand-up Retta qui interprète cette mère de famille prête à tout. Si vous n’avez pas encore regardé la série et qu’on vous a mis l’eau à la bouche, arrêtez là !

Sinon, c’est parti pour le debrief de cette première saison. 

Des Housewives revisitées

Gangsta MotherAu vu de leurs multiples soucis d’argent, nos trois mamans se décident à braquer un supermarché pour combler un peu leur néant financier. Elles vont quand même cambrioler un supermarché avec comme seules armes des pistolets pour enfant. Les plans sont minutieusement établis, (il y aurait même un petit côté Professeur de La Casa Del Papel !) Blague à part, nous avons remarqué (et vous aussi on en est sûr) que la boucle était bouclée avec cette série : elle commence par le braquage du supermarché et finit par le braquage de ce même supermarché. Entre temps, l’évolution des personnages est vraiment captivante. Beth rappelle complètement le comportement et les agissement de Walter White dans Breaking Bad. On la voit clairement se transformer en petite gansta et c’est comme ça qu’on l’aime. Déjà dans Mad Men, Johan Harris faisait preuve de beaucoup d’ambition, mais dans la légalité ! Christina Hendricks est vraiment faite pour les rôles de femme fortes, puissantes et indépendantes. Beth devient clairement le leader de son petit business. Sans parler du système de client mystère, qui marche à merveille (avant que ça cafouille). Encore une fois, on retrouve un parallèle intéressant avec Breaking Bad, où Walter et Jessie avaient fini par embaucher une équipe. 

Rio et Beth

Rio et Beth : le début ou la fin de l'histoireQu’on se le dise : il y a eu, pendant cette première saison, une légère ambiguïté entre Rio et Beth. Le baron du crime et l’étoile montante du business sont pourtant sacrément opposés, mais à plusieurs reprises, une étincelle a semblé naître entre eux. Cependant, au vu que Beth a organisé un braquage pour s’assurer de l’incarcération de Rio, on s’inquiète un peu des bonnes relations entre ces deux là. Surtout que Rio attend patiemment chez Beth, Dean à ses côtés, le visage tuméfié. Alors ? quelle suite pour nos deux gangsters ? On peut imaginer que Beth va réussir à se mettre Rio dans la poche, sans avoir à utiliser le pistolet qu’elle tient fermement dans sa main pendant les dernières secondes de la série. Où alors ça va être un vrai carnage et Beth va tuer Rio, avec leur semblant de relation naissante. 

Féminisme et relation à l’argent

Trois femmes qui déchirentCette série soulève également les soucis de sexisme et des discriminations récurrentes au quotidien. Ruby est par exemple vraiment maltraitée par un jeune lorsqu’elle travaille encore comme serveuse. Une scène qui nous fait froid dans le dos. A côté de ça, Ruby reste forte et indépendante, quitte à perdre son travail. Elle éduque sa fille avec des valeurs d’indépendance et d’égalité très fortes. On retrouve également le sexisme du quotidien lors de la scène où Beth achète un collier. La vendeuse lui propose de le mettre de côté pour que son mari vienne le payer. A cet instant, le regard de Beth change et elle répond franchement, que son mari n’a pas les moyens mais qu’elle, oui. Rappelons également qu’Annie a presque été violée par son collègue de travail, avant qu’elle ne lui mette la raclée de sa vie, accompagnée de sa sœur. Autant de thématiques importantes et difficiles à traiter. On peut le dire, ces trois actrices représentent les combats féministes, mais également contre toutes formes de discriminations. Ce sont des femmes en quête d’indépendance et elles l’obtiennent. Elles sont immensément inspirante et nous avons vraiment hâte de les retrouver dans une saison 2. 

Encore une fois, Netflix a sauvé la mise à une nouvelle série ! Les chiffres à la télévison n’étaient pas très prometteurs, mais ceux sur la plateforme ont permis d’annoncer officiellement la saison 2 ! Nous l’attendons donc avec impatience pour 2019, et vous ?