Après 3 jours extraordinaires, les Eurockéennes 2018 se sont clôturées dimanche : juste le temps de fêter les 30 ans du festival et de se dire à l’année prochaine !
C’est toujours difficile de quitter un festival. C’est un moment de communion intense avec une foule de personnes différentes où l’on partage des instants de musique incroyables. Dimanche s’est révélé une belle conclusion, avec une explosion de joie pour finir cette très belle 30ème édition.
Eddy De Pretto
Nous l’avions déjà vu lors de Solidays, mais nous n’avons pas résisté à l’envie de ré entendre ses titres forts et poignants. Eddy de Pretto a complètement conquit le public des Eurockéennes avec son Rap Chanson Française hors des sentiers battus. Son flow a largement été repris en choeur par les festivaliers arrivés tôt pour venir l’écouter. La foule déborde de sous le chapiteau de la Greenroom, noir de monde. Encore une fois, sa setlist séduit, commençant par Rue de Moscou, incluant Kid et terminant sur Fête de Trop. Ce chanteur n’a pas fini de nous plaire !
Alice In Chains
Si le nom de Alice In Chains ne parlait certainement pas aux plus jeunes des festivaliers, les plus vieux savaient très bien à qui ils avaient à faire. Pillier de la musique grunge, ce fut un plaisir et un honneur de les voir se produire sur la grande scène des Eurockéennes 2018. Riffs puissant mais mélodies prenantes, nouveau chanteur et bientôt nouvel album, le groupe était définitivement là pour nous prouver qu’ils ne sont pas mort et que le grunge a encore une longue vie. On a vraiment adoré leur énergie, leur envie de communiquer avec le public et cette bienveillance malgré une musique torturée et parfois sombre, issue d’un temps que les moins de 30 ans… Enfin bref ! Un petit moment nostalgie pour certains et découverte pour d’autres. Un plaisir partagé par tous !
Dead Cross
Passage rapide devant Dead Cross (pour lesquel nous n’avons pas vraiment accroché) à un moment qui nous a interpellé. En effet, le chanteur venait d’invité un jeune adolescent sur scène qui ne semblait pas bien comprendre l’anglais, mais à qui le groupe essaye de faire comprendre leur musique. C’est finalement un petit cours de Scream auquel aura droit ce jeune padawan. Il passera le titre suivant à hurler dans un micro en compagnie des sud californiens. Un titre dont il se souviendra certainement.
The Limiñanas
Le groupe français de Lionel et Marie, The Limiñanas, originaire de Perpignan, s’est fait entendre et a largement convaincu. Ils étaient nombreux sur scène pour assurer le show et encore plus les festivaliers venus secouer chevelures et popotins devant la Loggia. Avec leur musique rock, entre garage et punk, ils tournent déjà depuis très longtemps aux USA avant de se faire reconnaître en France. Le couple est très entouré et sur scène ça envoie vraiment. Parfois ça se calme parfois avec un son plus folk… On reste suffisamment pour s’en mettre plein les oreilles !
Liam Gallagher
L’enfant terrible d’Oasis était de retour aux Eurockéennes et c’était un pur moment de revival pour ceux qui étaient ado dans années 90. La setlist évolue entre les titres de son album As We Were, sorti l’année dernière, et les titres phares très attendus de Oasis. Sur scène, Liam ne bouge pas beaucoup, se plante parfois, s’exprime un peu, se fait peu comprendre par contre. On sent que même s’il s’est calmé, il n’en fait un peu qu’à sa tête et n’a pas forcément envie de s’attarder trop longtemps. Alors même si les fans sont ravis, tout le monde n’attend qu’une chose… qui finit par arriver. Le concert se terminera avec Wonderwall, chanté en chœur par le public.
Zeal And Ardor
Si un groupe a attisé notre curiosité, c’est bien Zeal And Ardor. Derrière ce nom, Manuel Gagneux, un suisse qui n’a pas son pareil pour mélanger les genres. C’est un excellent mélange de Negro Spiritual et de Black Metal, aussi puissant que divin, ressemblant à une litanie sataniste bluesy à souhait… parfois chanté, parfois crié. Sur scène, les lumières et l’énergie du groupe fait le show. Ils sont impressionnants et très très bon ! Que ce soit la bassiste, les choristes, le batteur … Tous envoient une férocité mêlée de spiritualité étrange. C’est prenant, ça parle à quelque chose de doucement bestial et dansant. Une expérience trippante qu’on a adoré !
Shaka Ponk
Les Eurockéeennes 2018 ont visé juste pour clôturer la trentième édition avec Shaka Ponk. C’était un finish d’exception, porté par une musique tellement en accord avec l’identité du festival, son énergie et son public. Encore une fois les Monkeys ont mis la dose d’effet sur scène : ça saute, ça bouge, ça va dans la fosse en slam… Sur les écrans, les images de synthèse viennent se mêler au show et rend le public complètement dingue. Et pour finir en beauté, les Shaka Ponk parviendront à faire revivre sur scène les grands disparus de la musique : Prince, David Bowie, Kurt Cobain et Lemmy !
Pour ces 30 ans, les Eurockéennes nous ont vraiment gâté. Il y en avait pour tous les goûts et le festival a su démontrer que, malgré son nom évocateur, il fait preuve chaque année d’un peu plus d’éclectisme et d’une rare ouverture d’esprit. Un pur bonheur pour les mélomanes qui peuvent y découvrir de nouveaux sons et aux jeunes artistes qui peuvent y rencontrer leur public.
Et encore bon anniversaire les Eurocks !
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