Solidays 2018 – Le festival célébrait ses 20 ans cette année. Vendredi 22 juin, c’était le début de la fête et Justfocus était présent pour ne rien louper et tout vous raconter.
Il faisait frais mais ensoleillé vendredi lorsque le festival Solidays a ouvert ses portes. Mais déjà les festivaliers étaient nombreux sur l’hippodrome de Longchamp, prêt à en profiter au maximum.
Solidays 2018 – début du vendredi… agité !
Pour Justfocus, le festival a commencé avec une rencontre d’Eddy de Pretto. Artiste en vogue et très plébiscité, chouchou des programmations de cet été, c’est un jeune homme talentueux qui aime jouer avec les mots et la langue française : il n’a pas son pareil pour raconter qui il est en chanson. Ce fut un moment privilégié de pouvoir échanger avec lui sur sa notoriété récente et son premier album : Cure.
Retrouver la conférence de presse d’Eddy de Pretto
A peine cette rencontre achevée, pas de temps à perdre, on file sous le Dôme : au loin, on entend que ça s’agite. Et en effet, L’or du commun n’a pas mis longtemps à réveiller le public de Solidays qui est déjà complètement fou : ça saute, ça crie, ça s’écarte… On se croirait presque un concert de métal, car c’est bien un Braveheart auquel on assiste. Et pourtant il s’agit d’un groupe de Hip Hop français qui joue ainsi avec les festivaliers déjà très nombreux pour ce premier concert. Une ambiance de folie qui nous donne une idée de ce que sera cette première soirée de festival.
Et ça ne fait que commencer !
Requin chagrin prend le relais sous le chapiteau César Circus. Avec une musique Pop Rock fluide qui sonne rétro sans tomber dans le kitch, le groupe fait se balancer un public qui dandine et dodeline. On se laisse séduire par ce son tout frais. Porté par la voix de Marion Brunetto, on reconnait aussi sur scène Grégoire Cagnat, un bénévole de Solidarité Sida qui oeuvre pour le festival depuis 2005. Après avoir aidé à monter le festival, c’est la première fois qu’il se retrouver sur scène, comme batteur de son groupe Requin Chagrin.
Nous poursuivons notre festival sur la grande scène Paris où Camille vient de faire son apparition. Telle une fée farfelue et habitée par un esprit ancien … ou simplement par sa musique, elle entraîne le public avec elle dans une transe. La mise en scène est théâtrale, presque païenne et nous offre un spectacle qui impressionne plus d’un festivalier… surtout ceux qui la découvrent pour la première fois. Perchée ? Certes, mais tellement singulière et imaginative. Elle invite quelques personnes du public à monter sur scène pour danser une bourrée à deux temps endiablée. Inspirée par la musique folklorique traditionnelle, elle aurait pu transformer Solidays en bal… Si les festivaliers savaient danser ! Elle réunit un public, timide au départ, mais qui se laisse finalement complètement embarquer.
Eddy de Pretto, le rap français élégant
Avant que le concert commence, Michaël Jeremiasz vient nous parler des problématiques des handicapés et profite de ce petit moment de gloire. En effet, peu connaissent ce sportif, joueur de tennis émérite, aux multiples médailles, dont plusieurs olympiques !
Le public est venu en masse pour voir Eddy de pretto et ça se bouscule devant la scène de la Bagatelle. Il faut dire qu’on est à l’heure d’affluence. Les gens sont sortis du boulot et on enfin réussi à rentrer dans le festival. Eddy rejoint son batteur sur scène et lance son téléphone avec Rue de Moscou, un superbe texte écrit par Martin Dust, aka Sœur Rose de la Foie des Sœurs de la perpétuelle indulgence, qu’on croise à plusieurs reprise sur le festival. Il dédicace Beaulieu aux banlieusards, snobant gentiment les parisiens. Sur scène il n’hésite pas à s’adresser au public, mais a néanmoins un peu de mal à occuper l’espace qui semble peut être un peu trop grand pour lui. Il déambule donc et provoque le public avec ses mots. La vérité, c’est que tout le monde connaît déjà ses chansons. C’est devant une foule compact qu’il chante Kid. Il finira son set avec Fête de trop. Un succès qu’il s’apprête à répéter de nombreuse fois cette été : on lui souhaite !
Déjà Nekfeu a pris place sur la scène de Paris et balance un flow brut. Accompagné de son crew, il allumera Solidays à base de « Est-ce que vous êtes chaud ?« , « Pariiiiiiiiis » ou encore « Faites du bruit« . Très honnêtement… on a profité de cet instant mémorable pour aller dîner… Les pieds dans le sable !
Jain réchauffe Solidays avec ses nouveaux titres
C’est la troisième fois que Jain vient à Solidays et on reconnaît vite les habitués. Dans un premier temps, ils ont une grande scène et l’ont complètement habité. Comme à la maison, ils ont posé leur matériel, leur décor, leurs lumières et… ça fait son petit effet dès qu’ils entrent en scène. Cette année, on a redécouvert Jain. Ce n’est plus cette jeune fille réservée en petite robe noire qui se tenait droite derrière ses machines lors de sa première venue. Elle avait réussi à nous convaincre pourtant ! Cette fois, c’est une femme mature, assumée qui occupe l’espace. On salue cette nouvelle assurance qui lui va bien. Il faut avouer que grâce à son nouveau contrôleur sur l’avant bras de sa combinaison, elle peut lancer ses boucles et diriger ses machines à distance, lui laissant plus de mouvement pour son show. En tout cas elle maîtrise ! On a la chance de pouvoir découvrir quelques uns de ses nouveaux titres en live et on vous prédit que son prochain album va être génial. Elle interprète notamment Alright dont le clip vient de sortir : un clip résolument féministe !!!
Le show profite de lumières incroyables et des colonnes / écrans qui donnent une profondeur supplémentaire à la scène. Jain finira par le très attendu Makeba qui enflamme le public de Solidays. Elle réussira à faire s’asseoir tout le monde pour un jump impressionnant et prendra un petit bain de foule dans sa Makeball avant de saluer tout le monde pour quitter la scène.
C’est un peu frissonnant sous les 15 degrés estival que nous quittons le festival ce vendredi pour pouvoir mieux attaquer le samedi qui s’annonce épique !
Retrouvez le report de Samedi à Solidays
Retrouvez le report de Dimanche à Solidays
Photos : Antony Gomes – http://www.antonygomes.com/