MaMA Event 2017 – Un mercredi soir qui commence très fort

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Le MaMA Event commençait le 18 octobre 2017 dans la douceur de l’automne. Un temps idéal pour profiter des salles de Montmartre et Pigalle et des nombreux concerts qu’elles proposent !

Cette année encore, le festival tient ses promesses avec une programmation riche, variées et pleine de surprises et de découvertes ! Autant vous dire que déjà dès le premier soir, on s’est régalé !

Royaume

Nous les avions découvert l’année dernière lors du Clap Your Hands et on avait craqué pour leur Electro – Pop sucrée et acidulée à la fois. C’est dans une salle brumeuse que Yumi et Moon Boy on fait leur retour et on avait plaisir à les retrouver. 

Sur scène on les sent un peu stressé au départ, un peu timide aussi… pas évident de passer parmi les premiers, mais progressivement Yumi s’empare de la scène après avoir quitté son Kimono (qui lui allait à ravir en passant). Dans le théâtre du Lycée J Decour, le public se fait de plus en plus nombreux : enthousiaste, on voit les gens danser et réagir positivement à leurs derniers titres. La brume s’est dissipée et on prend conscience du potentiel de Royaume. Des titres pertinents et percutant qui restent en tête.

Un bel encouragement pour la suite qu’on attend avec impatience. Royaume sera en concert le 25 octobre prochain à la Maroquinerie !!

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Laura Perrudin

Nos pas nous entraînent ensuite vers les Trois Baudets pour une surprise de taille.

Accompagnée de sa harpe, Laura Perrudin est une femme fascinante. Sa musique est organique, son chant chimérique. Voilà une artiste à l’univers incroyablement onirique. Son instrument lui permet de composer et de créer des sonorités improbables : guitare électrique, percussions, électro, harpe (bien entendu)… On passe de l’ambient, à la folk, en passant par du jazz puis du hip hop, le tout avec une maîtrise bluffante ! 

Pendant son apparition au MaMA Event, elle profitera pour nous offrir une compo récente. Elle s’amuse à créer une sorte de série de chanson où elle fait parler des personnages. Elle nous livre le discours de la mort qui parlent aux humains pour leur dire qu’ils font n’importe quoi et pour les mettre en garde car à présent elle va sévir.

Son album, Poisons & Antidotes, est sorti le 22 septembre et vous pourrez la revoir le 5 décembre au FGO Centre Barbara !  

Jean-Michel Blais

De retour au Lycée mais dans la Chapelle cette fois où le Néo Classique est à l’honneur. Nous avons rendez-vous avec Jean-Michel Blais, un pianiste québécois talentueux qui nous transporte avec la magie de ses compositions.

Jean-Michel Blais

Tout en douceur et en volupté, on se laisse bercer par ses notes légères et volubiles. Un véritable bonheur pour les oreilles. Dans l’ambiance presque religieuse de cette salle, les grincements de parquet participe à l’ambiance et on est loin des tumultes de la ville. On pense à du Yann Tiersen, à du Olafur Arnalds un petit peu (Chopin Project). 

Le temps semble suspendu et cependant il file à une vitesse … comme nous le fait constater Jean-Michel à l’approche de la fin de son set. On en a oublié où nous étions et pourquoi nous étions là. Ce Montréalais nous a séduis et on espère que ce deuxième passage en France ne sera pas le dernier !  

Eddy de Pretto

Il faut croire que tout le monde s’était passé le mot: Eddy de Pretto, lauréat 2018 du Fair, n’est pas passé inaperçu dans la programmation du MaMa. Il fallait s’estimer chanceux de pouvoir entrer dans la petite salle du Backstage by the Mill, après une file interminable qui courait jusque devant la Machine du Moulin Rouge. Une fois à l’intérieur, malgré le brouaha de la salle, Eddy de Pretto nous scotche avec son Kid (EP tout juste sorti le 6 octobre), titre s’attaquant aux diktats de la virilité. On aime son phrasé théatral, sa voix grave qui fait penser à celle de Stromaé et les codes rap qu’il reprend dans ses chansons et dans son style vestimentaire. Il vient d’ailleurs de sortir une reprise étonnante de Je ne suis pas fou de Jul.

Novo Amor

La salle des Trois Baudets est encore plus remplie que lors de notre précédent passage et cette fois, difficile de trouver un siège pour écouter Novo Amor. Le Galois, Ali Lacey est accompagné de nombreux musiciens. Sur scène, guitares, violon, batterie… nous embarquent dans un voyage mémorable. Une folk douce qui suggère des paysages verdoyants et une nature sauvage et agitée. On frémit en écoutant cette voix planante à la Asgeir. On est emporter loin, très loin ! 

Quand on pense qu’il n’a que deux Ep à son actifs et quelques singles, on a juste envie qu’un album sortent pour nous faire partir encore plus loin ! C’est fou à quelle point cette musique apaise et fait rêver. On est bien dans l’écrin de cette salle (même si le public nombreux fait monter un peu trop la température). Difficile d’atterrir pour repartir ; on garde un goût de pas assez !

Sly Johnson

S’il fallait trouver un phénomène ce soir, c’était sûrement lui !
Sly Johnson est un véritable personnage sur la scène de la Cigale qui n’est déjà plus assez grande pour le recevoir. Salle plus que bien remplie, public au taquet pour ce type à la voix impressionnante.

Sly Johnson MaMA Event

Devant ses machines, ils loopent de multiples sons qu’il produit principalement avec sa bouche. Autant dire qu’on reste scotché devant le catalogue de sonorité qui s’en échappe : scratch, beats en tout genre, voix grave, puis aiguë, instruments, onomatopée pour agrémenter le tout. Le résultat ? Des compo ultra dansantes, rythmées et qui ne mettent pas longtemps à faire bouger la Cigale. Sly va même jusqu’à improviser sur le prénom d’un jeune homme au premier rang. Sly a prévu un invité… une guest : Pumpkin !

Un excellent moment drôle et hallucinant à la fois ! On aimerait bien le revoir rapidement sur scène lui aussi !

Luca d’Alberto

Ludovico Einaudi n’a pas de soucis à se faire, la relève est assurée. Avec Luca d’Alberto, on retrouve des compositions Néo classique d’une intensité captivante. A peine entré dans la Chapelle, on a la chair de poule. On est saisit par la puissance de ses morceaux, non pas sonore, mais émotionnelle !! 

Luca d'Alberto MaMA Event

C’est une mise à nu de son compositeur, mais aussi de nous même parce que chaque titre finit par évoquer quelque chose de fort en nous et nous parle, nous touche profondément. Parfois tendre, parfois mélancolique, cet italien a le don de nous raconter quelque chose d’universel

Si son travail s’apparente beaucoup à de la musique de film, l’apport d’une dimension plus contemporaine, parfois électronique rapproche son travail de celui du talentueux Nils Frahm
C’est avec encore des frissons et presque les larmes aux yeux que l’on ressort de la salle pour retrouver les lumières de la ville et l’ambiance brûlante des rues de Pigalle.

Guts

Le concert de Guts à la Cigale ressemblait plus à une joyeuse bande d’amis sur scène qu’à un vrai concert ! C’est Sly Johnson qui présente les musiciens: Guts accompagné de son live band: piano, guitare, batterie, percussions, cuivres ainsi que de nombreux artistes invités.  Début en fanfare avec le célèbre Man Funk qui donne le groove à la foule. Ici Guts joue le chef d’orchestre entre tous les protagonistes et s’improvise chauffeur de salle. C’est alors que Patrice vient interpréter Want it back qu’il a composé avec Guts, il est rejoint par Féfé, Dillon Cooper, Cody Chesnut… avec lesquels il a collaboré et qui viennent poser leur flow rap ou leur voix soul sur sa musique. La foule a chaud et aimerait que le concert dure. Malheureusement commencé avec du retard la performance a été concentré en quelques chansons seulement mais leur énergie sur scène n’en n’a été que décuplée!

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Crédits Laura Lenhardt

Theo Lawrence & The Hearts

On a malheureusement pas pu revoir Theo Lawrence que nous avions adoré au Mondial du Tatouage, mais on en profite pour vous faire découvrir leur dernier titre et clip :

https://youtu.be/ddrimM8PL3w

On attend avec impatience leur premier album prévu pour début 2018 (on vous en reparlera). Et si vous avez un cadeau à faire pour la Saint Valentin, courrez acheter 2 places pour leur concert aux Etoiles le 14 février !!!

Adam Naas

Une parenthèse enchantée dans cette première soirée du MaMa: la voix envoutante d’Adam Naas, grave, soul puis soudain très aigue, cela semble d’une facilité déconcertante. Le public du Carmen est attentif et silencieux. Il a fallu jouer des coudes pour avoir une petite place. De Fading Away à Please Come Back to Me, puis de Strange Love à The Love nous sommes ravis de pouvoir découvrir de nouveaux titres. D’allure timide, Adam Naas essaie de ponctuer ses chansons d’anecdotes, comme le fait qu’il connaisse fort bien le Carmen pour ses soirées… En un mot: attachant.  

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Crédits Laura Lenhardt

Boogie Vice x Jabberwocky

Fin de soirée au Folie’s Pigalle pour quelques pas de danse devant Boogie Vice puis Jabberwocky. La salle est quasi pleine à craquer malgré l’heure tardive de ce mercredi soir. Les mélodies discofunk et house de Boogie Vice donnent le moove aux danseurs puis les trois garçons de Jabberwocky proposent des beats plus techno-house voir techno.

Une première journée de festival très excitante, avec une belle sélection d’artistes, JustFocus a hâte de découvrir la suite!

Retrouvez le report du Jeudi au MaMA Event

Retrouvez le report du Vendredi au MaMA Event

Photos : Antony GOMES

Article par Lo et Noucky