Le film d’animation de Benjamin Renner et Patrick Imbert a été présenté mardi 13 juin au Festival International du Film d’Animation d’Annecy, dans une séance événement hors-compétition. Le Grand Méchant Renard et autres contes, ce n’est pas une, ni deux, mais bien trois petites histoires touchantes et hilarantes qui sont offertes au grand public. Après avoir gagné le César du Meilleur film d’animation en 2013 pour Ernest et Célestine, Benjamin Renner réalise ici une adaptation de ses bandes-dessinées pour notre plus grand bonheur ! Ce film a su charmer les adultes comme les plus jeunes, entraînant des rires interminables du début à la fin. Découvrez notre critique du film d’animation à ne pas rater cet été !
Une mise en scène plus que bien pensée
Nous n’utilisons pas ici le terme de « mise en scène » à la légère. Le film est divisé en trois histoires, qui sont entrecoupées d’interventions théâtrales du Renard ainsi que de certains des autres personnages que l’on retrouve à travers le film : le Grand Méchant Loup, Michel le petit Poussin, la Cigogne imbue d’elle-même ou encore le Canard un peu stupide. Même si l’on sait pertinemment être devant un écran de cinéma, on ne peut s’empêcher de se prêter au jeu et de s’imaginer au théâtre, en train de regarder des animaux parlants nous faire une représentation de trois de leurs aventures. C’est une approche drôle et légère que l’on a plaisir à retrouver à plusieurs reprises : on ne compte plus les gags divers qui passent pour des « accidents techniques », comme les voix des comédiens derrière le rideau, la disparition d’un des acteurs principaux à deux minutes du début, etc. Beaucoup de blagues jouent sur le double sens ou le second degré, faisant du film un pur bonheur pour enfants comme pour adultes !
Trois petits contes qui nous ont conquis
Le premier récit fait par les animaux est Un bébé à livrer : un Canard et un Lapin benêts prennent la route pour ramener Pauline, un bébé abandonné par une Cigogne, chez ses parents. En compagnie du Cochon qui s’inquiète de les laisser s’occuper d’un enfant, ils rencontrent plusieurs obstacles qui rendent le voyage plus compliqué que prévu. Cette histoire fait une excellente ouverture du film. Rythmée et remplie d’humour, elle est également imbibée d’émotion et de moments touchants.
La deuxième partie dévoilée est celle qui donne son nom au film : Le Grand Méchant Renard. Alors que le Renard ne parvient pas à effrayer qui que ce soit à la ferme, il décide de voler des œufs afin de laisser les poussins s’engraisser avant de les manger avec son comparse : le Loup. Mais quelle n’est pas sa surprise lorsque les œufs éclosent et que les poussins se persuadent qu’il s’agit de leur maman ! Ce conte nous a énormément touché et fait rire tout autant. L’absurdité de la situation dans laquelle se retrouve ce Renard est propice à de nombreux fous rires, même si ce tournant des événements n’est pas complètement inattendu (du moins, il peut être prévisible pour un public adulte).
Enfin, le dernier conte mis en scène par les animaux est Il faut sauver Noël. Nous y retrouvons le Canard et le Lapin qui, persuadés d’avoir tué le Père Noël (qui était en fait une décoration en plastique), décident de le remplacer et de partir distribuer des cadeaux. Cherchant à gagner en responsabilité, ces deux personnages ne sont pas sans nous rappeler des enfants qui cherchent à montrer qu’ils grandissent, tout en créant le chaos involontairement autour d’eux. Cette histoire est peut-être celle qui nous a le moins transportée (en même temps, Noël en juin, c’est un peu étrange), même si elle reste profondément touchante et toujours aussi drôle que les deux premières !
Avec un doublage à toute épreuve et un humour aussi barré que réfléchi, Le Grand Méchant Renard et autres contes est une pure réussite ! Par moments émouvant, par moments hilarant, ce film d’animation nous a conquis en moins de temps qu’il n’en faut pour l’écrire. Ce qui promet d’être un incontournable des films d’animation de l’été sera disponible dans les salle françaises dès le mercredi 21 juin !