Terrifier 3 – « Il n’y a pas d’espoir. Il n’y a pas de Dieu »
Sienna tente péniblement de se ravigoter de l’abominable hécatombe causée par Art le clown tandis que celui-ci poursuit ses carnages pléthoriques.
Quant à la restriction pour les mineurs dont a écopé le métrage, elle est bien plus légitime que pour Saw 3, il suffit de visionner la sodomie par une tronçonneuse fonctionnelle, la masturbation féminine avec un bris de glace ou encore de la dose orgiaque d’hémoglobine déversée et le faîte jamais atteint dans la violence infligée par le cabotin mutique. Art le clown s’impose comme la nouvelle icône de l’horreur car il est cocassement sinistre en muant la phonation par des pantomimes inquiétantes. Il y a enfin un scénario qui aborde plusieurs thèmes tels que la résilience et la lutte sempiternelle contre ses traumatismes. Il serait également de bon aloi de déconseiller l’œuvre aux Ricains bondieusards tant elle pastiche une myriade de symboles religieux. Bref, un film aux exécutions ingénieusement créatives.
Le Robot sauvage – « La gentillesse n’est pas une technique de survie »
Un robot apprend le langage des animaux et élève un oison.
Parmi la profusion de suites, ce film est une bouffée revigorante d’air frais en faisant figure d’exception fabuleuse. Nous sommes irrémédiablement happés par le métrage qui célèbre la mansuétude, ce qui procure des émotions fulgurantes. Roz est une ilote au service de son programme et du système qui l’a conçue, donc c’est un récit sur l’émancipation et, par extension, à prendre l’ascendant sur son existence tandis que l’oiseau devra parvenir à se nicher parmi les siens nonobstant sa différence. Cette adaptation contient ce qu’on est en droit d’attendre d’une production animée : des animaux croquignolets, thèmes abordés qui sont simples mais efficaces ou encore de bons sentiments bouleversants. De plus, les bêtes dépourvues de l’anthropomorphisme accoutumé sont attachantes et cocasses. Ce spectacle n’est pas édulcorée car il évoque frontalement un sujet complexe, à savoir la mort. L’œuvre redéfinît la notion de famille lors d’un scénario foncièrement original. Comment dénier cet univers peuplé de carnivores sympathiques transgressant les lois imposées par la chaîne alimentaire ?
Louise Violet – « Ce n’est pas un métier de femme »
Une institutrice pourvoit un poste dans un village, elle tente de peupler sa classe, mais elle ne pourra pas compter sur la connivence des parents.
Le métrage témoigne des vertus de l’instruction et de l’adversité rencontrée par les enseignants pour effectuer leur boulot suite à l’obligation scolaire car il ne fut pas aisé d’extirper les mistons du travail au champs. L’héroïne sera confrontée à l’hostilité d’un monde agreste, misogyne et archaïque, elle ne sera nullement secourue par les lettrés. Je l’étais déjà un peu pour Le fil, désormais c’est officiel, je suis fan de Grégory Gadebois, d’une candeur humaniste. Bref, un film modeste qui aborde une lutte primordiale.