Le Samouraï (1967) – « Il n’y a pas solitude plus profonde que celle du samouraï »
Un tueur à gages élimine le patron d’un club, mais il est surpris par une pianiste.
Les dialogues minimalistes, mais lapidaires car le métrage est pourvu d’un personnage extrêmement mutique, les pépiements d’un bouvreuil calfeutré dans une geôle davantage prolixe que celui-ci et le rythme très lent participent à faire paradoxalement de cette œuvre atypique un pur chef-d’œuvre. Alain Delon incarne un paradigme d’assassin glacial et implacable, il y est incroyablement charismatique, voire magistral. La photographie pluvieuse et grisâtre et la décoration pour le moins spartiate de son appartement contribuent au sentiment d’isolement du protagoniste.
Zorro (1975) – « Il est facile de tuer des agneaux. Voyons si vous êtes aussi fort contre un loup »
Un gentilhomme se change en Zorro pour combattre un colonel et aider les plus démunis.
Eh oui, il y a eu une production française du héros masqué avec un Alain Delon fantastique. Les borborygmes de Bernardo renommé Joaquim, les pantalonnades du sergent et les cabrioles facétieuses et gaguesques de tous les personnages sont fort cocasses. La chanson Zorro is back est très entêtante et entraînante. Bref, un film de cape et d’épée sans prise de tête, amusante et divertissante.
L’Ours en peluche (1994) – « J’adore aller au cinéma. J’ai besoin de rêver »
Quand une fille de cet âge-là se donne la mort, c’est rarement parce qu’elle rit tout le temps
Un professeur reçoit des appels téléphoniques l’accusant de meurtre.
Auréolé d’une réputation désastreuse, je lui trouve d’indéniables qualités, à commencer par un scénario qui s’en tire avec les honneurs malgré un pitch schématique, mais efficace. Alain Delon est impeccable dans ce rôle glacial. Néanmoins, il devait avoir ses chaleurs car il fornique de manière acrobatique et à tout-va et la personnalité des personnages féminins se résumerait à « j’adore copuler ».