Le Lion (2003) – « On se réveille toujours »
Je sens le fauve
Patricia se voit transmettre l’amour de son père pour la faune africaine et elle se lie d’amitié avec un impressionnant lion d’Afrique.
L’accointance entre le félin et la jeunette est fort touchante, surtout lorsqu’on mire la fillette entre ses pattes léthifères. Anouchka Delon est une véritable révélation, il est dommage qu’elle n’ait pas persisté en tant que comédienne. Néanmoins, quelques effets sont des plus grossiers comme le zoom sur le visage du père après une réplique modérément lapidaire et celui-ci qui se prend la tête entre les mains lorsqu’il est triste.
Le Professeur (1972) – « Les filles n’ont pas besoin d’étudier »
Merde, encore une négresse
Daniele est un professeur remplaçant, il sera fasciné par une étudiante.
L’oaristys entre Alain Delon et Sonia Petrovna à la vénusté spleenétique est réellement fascinante. La prima notte di quiete (j’emploie le titre original car le français fait fi du lyrisme en prenant un détail relativement insignifiant) montre le magnétisme de deux interprètes. De plus, la photographie aux nuances grisâtres et brumeuses et Rimini désertique, voire fantomatique renforcent la morosité de l’œuvre. Daniele est un professeur remplaçant, il sera fasciné par une étudiante.
Traitement de choc (1972) – « Nous sommes tous des tueurs »
Rien n’a changé dans votre société. Comme chez les primitifs, on sacrifie toujours les faibles
Hélène se remet d’une dépression dans un institut de thalassothérapie. Des phénomènes étranges sourdent.
Le métrage est un pamphlet envers les élites qui cuisent allègrement dans leur sauna mondain et qui recherchent à tout prix la jeunesse éternelle. L’ambiance est délicieusement inquiétante. À noter qu’Annie Girardot et Alain Delon gambadent complètement dénudés sur une plage, ce qui était inaccoutumé à l’époque. Bref, une curieuse expérience qui ne verse jamais dans le risible.
