Dragon Quest : The Adventure of Dai – The Hero Avan and the Dark Lord of Hellfire, critique du tome 1 

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dragon quest he Adventure of Dai – The Hero Avan and the Dark Lord of Hellfire

En 1986 débarque sur la NES le jeu dragon Quest. Il s’agit du 1er jeu de rôle à sortir sur console. Depuis la série principale s’est enrichie de douze jeux sans compter des dizaines de jeux dérivés, des adaptations en anime et en manga. En 2020, le magazine V Jump pré-publie le remake/préquel de la série Dragon Quest : The Adventure of Dai originellement sortie entre 1989 et 1986. Les éditions Tonkam Delcourt ont à leur tour choisi d’offrir au public français la chance de découvrir cet univers longtemps éclipsé par celui de Final Fantasy et de Zelda.

A la recherche du héros

Le seigneur du mal Hadlar et ses hordes déferlent sur le monde. Rien ne semble capable de les arrêter. Afin d’asservir définitivement l’humanité, Hadlar décide d’enlever la princesse Flora du royaume de Carl. S’il balaie facilement la garde royale, il se heurte à un obstacle imprévu : Avan le plus improbable des guerriers au service de la princesse. Et pourtant le miracle se produit : le seigneur du mal est temporairement repoussé.

Avan, accompagné de Loca, se met dès lors en quête du Dieu des Arts Martiaux afin de gagner en puissance avant l’inévitable retour du seigneur du Mal. Mais pour y arriver, il faudra triompher de nombreux obstacles comme traverser une forêt envahie de monstre, découvrir les intentions d’une étrange voleuse et échapper aux sbires de leur ennemi. Le héros saura-t-il se montrer à la hauteur de sa légende ?

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The Hero Avan and the Dark Lord of Hellfire : un shonen classique

Ce premier tome se lit très facilement et plaira au public amateur de shonen. Il retrouvera de nombreux archétypes. D’abord celui du jeune héros qui cache son jeu derrière une apparente fragilité et légèreté. Ensuite, celui de son compagnon, l’exact opposé de notre héros : fort, courageux, téméraire. Un joli duo qui s’enrichit d’une troisième pièce : une mystérieuse aventurière dont on ignore un temps les intentions.

Les méchants sont aussi très classiques. D’un côté le seigneur du Mal coche toutes les cases de l’Ennemi absolu, cruel qui utilise ses lieutenants pour tester le héros. De l’autre les sbires présentent toutes les caractéristiques des hommes de main : bravaches, retors, baroques. Chacun cherche à briller aux yeux de leur maître et à éclipser ses collègues/concurrents. Tout ceci est très classique mais fonctionne assez bien.

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Un univers simple, un dessin inspiré

L’univers est pour le moment très peu détaillé. Le manga se limite à nous présenter le royaume de la princesse sans détailler le passé des personnages principaux. De même, la magie omniprésente n’est pas du tout détaillée. Elle existe, est difficile à maîtriser et est réservée à une élite. Quelques inter-pages distillent quelques informations supplémentaires dans le style Fiche de personnage de jeux de rôle mais rien de plus.

L’auteur et le dessinateur se sont focalisés sur l’action et l’aventure. Sur ce point, le manga n’est pas avare en scènes de combats. En effet nos héros vont se confronter à un joli bestiaire végétal, à un mini-boss accrocheur et vindicatif. Leur design est très soigné de même que le dynamisme des face à face où les héros sont contraints de collaborer. Le tout est servi par l’humour, le second degré d’Avan qui s’amuse des longs discours de ses adversaires.

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The Hero Avan and the Dark Lord of Hellfire : une histoire pour les fans ?

A première vue, cette série semble s’adresser aux connaisseurs de la série et des jeux. En effet, l’intrigue demeure assez simple, la psychologie des personnages survolés. Les aventures s’enchaînent comme des quêtes dans un RPG. L’objectif d’Avan est de gagner des XP, d’apprendre à maîtrise de nouveaux coups spéciaux avant d’avoir enfin la chance de se confronter au boss final.

Mais le manga propose aussi un second niveau de lecture. D’abord nous découvrons les nombreuses œuvres qui ont influencé cette série, notamment Dragon Ball que l’on retrouve à travers la figure du maître d’arts martiaux décontracté et du singe géant. Ensuite nous comprenons aussi pourquoi cette série, culte au Japon, n’a pas eu le même aura en Occident. Par de nombreux côtés, son héros ressemble à Link de Zelda, que ce soit par son design ou son aspect non-héroïque.

Dragon Quest : The Adventure of Dai – The Hero Avan and the Dark Lord of Hellfire se révèle être une lecture plaisante que les amateurs de shonen et les connaisseurs de l’univers de Dragon Quest apprécieront.

Si vous êtes à la recherche de série mêlant héroic-fantasy, jeux vidéos et humour, laissez vous tenter par l’anime The Eminence in Shadow ou le Manga Shangri-La Frontier.