L’Improbable voyage d’Harold Fry – « C’est peut-être ça dont le monde a besoin. Moins de raison et plus de foi »
Harold Fry apprend pour le cancer de son amie Queenie. Il décide de la rejoindre à plus de huit cents kilomètres, convaincu que tant qu’il marche, elle survit.
Encore un film sur un exploit de randonnée mais alors que je reprochais récemment un manque flagrant de rencontres remarquables dans Sur les chemins noirs, ici, c’est le contraire, on a un joli florilège d’abouchements ; j’ai préféré l’aspect romanesque et la créativité d’une histoire inventée à la terne véracité. La raison d’être de ce très sympathique voyage est fabuleusement dramatique et inhibée par notre pèlerin.Jim Broadbent est époustouflant et tendrement lacrymal.
Chien de la casse – « La baballe à Malabar. La balle à Babar »
Des dissensions apparaissent dans un vieux binôme d’amis lorsque l’un d’eux déniche une petite amie.
Les dialogues débités par un caïd des cités, splendidement interprété par Raphaël Quenart et à la volubilité effarante, sont prodigieux et ne sont pas sans me rappeler un certain Marcel Pagnol, là où l’un créait une langue en usant de son patois régional, Jean-Baptiste Durand fait de même avec les expressions de notre époque. Flânerie passive, le scénario contrecarre tous les archétypes narratifs pour ressembler à la réalité. De plus, le chien est très nettement drolatique.
Maurice le chat fabuleux – « Les humains sont la vermine de ce monde »
Un chat et des rongeurs s’associent dans le but de glaner de l’argent.
Passé la truculence de la situation de base, c’est-à-dire la collusion entre le félin et les ondatras, on a droit à une vacuité narrative certaine. Adapté de l’œuvre de Terry Pratchett, étonnamment peu représenté dans le septième art, je dois reconnaître que la garrulité du raminagrobis avait de quoi m’amuser mais encore aurait-il fallu qu’il ait des choses un minimum cocasse ou sagace à dire. Un film qui n’est pas à la hauteur de son titre.