Hellraiser : Le Pacte – « Les cénobites m’ont appris le plaisir au-delà de la jouissance »
Frank fait la découverte d’une boîte qui le mène à un enfer composé de douleurs et de jouissances. En tant que cadavre, il astreint sa belle-sœur à lui apporter des victimes pour se revitaliser.
Hellraiser : le pacte, c’est du cinéma à l’ancienne composant seulement avec un sublime maquillage. Pinhead est angoissant et le gore est bien présent. Néanmoins, la fonction quant au cube est abstraite ; on ne sait jamais à quoi il sert au juste si ce n’est se rendre dans une dimension où se mêlent plaisir sexuel et torture, une sorte de dimension sadomasochiste. Les personnages agissent parfois grotesquement et certains acteurs sont vraiment inconsistants mais cela rajoute indéniablement du charme.
Hellraiser II : Les Écorchés – « I am in hell. Help me »
Kristy ayant assisté aux meurtres de son père et de sa belle-mère par les cénobites, elle est internée dans un hôpital psychiatrique. Son docteur essaye d’ouvrir le Cube à l’aide d’une autre patiente autiste, experte en casse-tête.
Suite directe du premier opus mais en plus ambitieux. Déjà, il y a davantage de décors notamment lorsqu’on visite le monde de ces insignes démons. Il y a aussi plus d’intensité dans les scènes gores et sanglantes que ne laissait pas entrevoir le précédent volet. Néanmoins, le scénario est toujours autant opaque et les nouveaux personnages sont fades sauf Tiffany mais trop peu exploitée et développée. Par contre, Claire Higgins interprète Julia avec une lisseté comparable au prédécesseur.
Hellraiser III – « Je suis ce qui est »
Une reportrice assiste à la mort d’un jeune homme. Elle mène son enquête auprès de sa petite amie dans un dancing.
Un opus un brin opportuniste se servant allègrement des mythiques cénobites. Outre une tuerie dans une discothèque mi-cocasse mi-horreur et le recours aux crochets flamboyants de gore, c’est assez platement limité. En effet, on déplore l’absence d’une ambiance charmante et mystérieuse présente dans les deux premiers volets. On se désolera identiquement devant la balourdise des dialogues comme le démontre mon titre et cela a été débité avec emphase par le principal antagoniste.
Hellraiser : Bloodline – « Tu as contrarié l’enfer »
Un chercheur tente de cadenasser un démon dans une station spatiale. Il est arrêté dans son élan par des militaires auxquels il doit expliquer l’infortune qui touche sa famille depuis plusieurs générations.
Réalisant dans une moindre mesure le délire de Jason X, je ne connais pas le bordel de la genèse du film mais le nom d’Alan Smithee au début du générique a fini de me persuader que c’en était un. En effet, c’est le pseudonyme usé par les réalisateurs mécontents à cause de bisbilles avec la production ou d’intrusions intempestives dans le montage final. On ne comprend pas l’ouverture dans l’espace suivi d’un raccordement plus que nébuleux contant les origines du Cube par un gentilhomme français. Néanmoins, les dialogues redeviennent potables avec, par exemple, « Qu’ai-je à faire de Dieu… » et les scènes gores se succèdent toujours remarquablement.
Hellraiser : Inferno – « Un mot de huit lettres pour tuerie ? »
Un tueur en série laisse un doigt d’enfant sur chaque scène de crime. Parallèlement, l’inspecteur Joseph qui mène cette enquête ouvre le Cube, ce qui déchaîne la folie meurtrière des cénobites. Pas exactement ce à quoi je m’attendais pour un Hellraiser mais je dois avouer que c’était sympathique ; en effet, le film s’éloigne du gore des films d’horreur pour se rapprocher du genre policier.
Hellraiser : Hellseeker – « Qu’est-ce qui vous fait le plus d’effet ? Le plaisir ou la douleur ? »
Un couple a un accident de la route et la femme disparaît mystérieusement. On continue avec la franchise Hellraiser pour cette fois-ci un volet d’assez bonne qualité aux allures de thriller psychologique, délaissant l’horreur kitsch. Un twist final délectable, pourtant pas parangon dans la saga. Néanmoins, les fameux cénobites ne se démarquent pas, ç’aurait très bien pu être d’autres démons et Pinhead doit se contenter de quelques apparitions subreptices.
Hellraiser : Deader – « Les miracles ne sont pas réservés à Lourdes »
Une journaliste assiste à une vidéo où se produit une résurrection. Dès lors, elle enquête.
J’ai, après sept opus, enfin compris la quintessence de la franchise Hellraiser qui est à partir d’un pitch quelconque, voir arriver le Cube et les cénobites. Cette fois-ci il conserve sa substance fantastique dès le début. Ce volet renoue avec le gore notamment avec ce qui a su faire le sel de la saga : le recours aux crochets. Néanmoins, le lien entre la secte et Pinhead est des plus capillotractés.
Hellraiser : Hellworld – « Alors, ce n’est qu’un jeu ? »
Une bande est conviée à une fête de geeks en l’honneur d’un jeu vidéo reprenant le mythe du Cube.
Les cénobites et les jeux en ligne, voilà le désastreux mélange que nous propose cet opus. J’ai eu véritablement du mal à m’accrocher ce coup-ci. Les apparitions compendieuses de Pinhead finissent d’en faire désormais un personnage mineur dans la franchise. Il n’y a même pas l’utilisation des crochets qui sauvent souvent la mise. On a perdu Hellraiser dans les tréfonds du direct-to-video.
Hellraiser : Revelations – « On peut baiser à Disneyland »
Deux adolescents sillonnent le Mexique où ils vont inopportunément tomber sur la boîte et déchaîner les enfers et les cénobites puis tout le bla-bla routinier.
Déjà, le film est sorti prestement pour de mauvaises raisons : la conservation des droits. Ici, le réalisateur ne s’encombre plus avec le contexte, la mise en situation si ce n’est avec du teen-ager movie miteux voire médiocre. Au bout de la neuvième déclinaison, il fallait bien se douter que les idées allaient se tarir. Doug Bradley a même refusé de rempiler pour le rôle du célèbre Pinhead au vu des insuffisances du scénario. De plus, les personnages sont blessés mais ils bronchent à peine. En outre, je ne vois aucune révélation.
Hellraiser : Judgment – « Les addicts des smartphones sont un véritable fléau »
Des pêcheurs sont jugés pour leurs exactions par nos amis les cénobites. Conjointement, trois policiers enquêtent sur ces meurtres.
J’ai été agréablement surpris par cet opus, selon moi, même meilleur que le premier surtout après le décevant Revelations. Les nouveaux démons dont Jophiel viennent étoffer un univers que l’on estimait immuable. Le film aurait davantage un aspect thriller avec un petit côté Seven notamment grâce à sa thématique sur les sept péchés capitaux. Un seau de bave versé dans une gorge, des femmes triturant du vomi, un chien enfermé dans une dame pour symboliser la gravidité, bref, un épisode bien dégueulasse.
Hellraiser (2022) – « Économise ton souffle pour crier »
Une jeune femme investigue sur une étrange boîte avec laquelle elle libère les cénobites.
Il faudrait d’abord préciser qu’on est en présence d’un reboot et non d’un remake. Je m’explique : le film recommence la mythologie d’Hellraiser avec des éléments phares [les cénobites, la boîte, Pinhead (malgré une apparence de freluquet), les crochets (bien que moins gore qu’auparavant)] et pas une refonte du film de 1987. Le film part de la bonne idée d’attribuer tous ces événements à la drogue mais c’est trop vite balayé. Bref, un relooking et une remise en forme bienvenue voire ressourçante mais qui à un scénario trop banal, qui n’explore rien de plus que les autres opus.