The Fabelmans – « Les films sont des rêves qu’on n’oublie jamais, trésor »
Film testamentaire (?) de la part d’un homme de septante-six ans sur un passe-temps qui se mue en vocation artistique.
Il est très intéressant de voir le jeune Steven Spielberg filmer sa première scène d’action, inspiré de Sous le plus grand chapiteau du monde, faisant collisionner un train et une voiture miniatures. L’autre intérêt, que de regarder ses débuts comme réalisateur de films de plus en plus aboutis, est de visionner l’intimité du prolifique maestro du septième art et d’assister à sa perception d’une mère derrière un génie et la séparation qui s’ensuivra. De plus, il y a les truculentes espiègleries émanant du petit singe cocasse.
Bref, The Fabelmans communique une passion pour le cinéma inaltérable de son auteur. Néanmoins, le cinéaste a voulu dépeindre exhaustivement son enfance, ce qui occasionne un métrage qui aurait mérité d’être abrégé tant le temps peut paraître parfois long.
The Whale – « T’es dégoûtant »
Un titre qui se traduit par « La baleine », forme de dénonciation d’une grossophobie insane d’une société déclinante. Brendan Fraser, connu principalement pour la saga La momie et George de la jungle, est revenu dans le rôle d’un ventripotent excessivement membru, un persécuté par son insatiabilité et par sa gloutonnerie, dans lequel on ne l’attendait pourtant pas au vu de son palmarès.
Il mérite amplement son Oscar du meilleur acteur car on ne peut nier que sa virtuosité ne soit pas light. Rares sont les metteurs en scène capables d’exprimer leur propos avec une telle intensité. On souffre par empathie quand il dévore compulsivement deux morceaux de pizzas ou craintivement un chocolat et lorsqu’il doit mouvoir son corps râblé.
https://www.youtube.com/watch?v=nHUi6aMVWoI