Interview du rappeur Marseillais DERK16

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Mixtape TPLG

DERK16, nouvelle tête montante de la scène rap marseillaise. Nous vous le présentions à l’occasion de la sortie de son sixième morceau de la série les #Alims. Quelques mois après, nous l’avons rencontré à Marseille et avons discuté de son ascension dans le monde du rap et de la sortie sa première mixtape ; Tout Pour Le Gang. 

Bonjour ! Est-ce que tu peux te présenter ? 

DERK16, Kader, rappeur des quartiers nord de Marseille, plus précisément du 14eme arrondissement à Sainte Marthe. Ça fait six mois que j’ai rejoint Némésis et Belem, on est en train de bosser. Je viens de sortir un projet et ça se passe bien pour l’instant. 

Est-ce que tu peux nous expliquer pourquoi avoir commencé le rap et comment est-ce que c’est venu ?

Alors, à la base c’était un délire avec des collègues, toujours du même secteur. Il y avait d’autres rappeurs. On s’est dit : ‘’Pourquoi pas faire du son, juste pour le délire ou pour refaire les grands de chez nous, comme Black Marché, Puissance Nord et d’autres.’’ On a vu que ça commençait à devenir un peu plus sérieux, donc on s’est vraiment lancé. On sait qu’il y a de l’argent à faire, forcément, ça appelle et ça motive. Maintenant, c’est beaucoup plus sérieux.

Tu as commencé par les #Alims, ça s’est vraiment lancé comme ça. Est-ce que tu peux nous présenter le concept ? 

Exactement ! Pourquoi les #Alims ? Parce que dans chaque quartier, tu trouves une alimentation. Et en général, c’est là où on se pose. Tu trouves toutes sortes de personnes, tous les profils passent par l’alim pour prendre ce dont ils ont besoin. Donc, je me suis dit : “ Pourquoi ne pas partir sur un délire qui se fait devant l’alim et inviter des rappeurs, par la suite, à me rejoindre. Soit me rejoindre à l’alim de chez moi ou bien faire ça directement chez eux.

Comme dans l’#Alim 6 ? Elle s’est faite à Paris ? 

Oui, l’#Alim 6, c’était à Paris, c’est l’Alim de la signature.

Comment s’est faite la connexion avec les différents artistes ?

Je pense que ça s’est fait naturellement. Pour Kery, il y a des connaissances en commun, pour Alonzo, ça s’est fait par les réseaux, en discutant. Il a aimé le délire, je l’ai invité, il est venu et on a fait ça.

Les alimentations c’est un lieu qui rassemble, où on se rencontre comme tu disais.

Exactement, c’est un lieu où tout le monde se rencontre et ça donne quelque chose. Ça raconte quelque chose.

FB IMG 1661090024878 Interview du rappeur Marseillais DERK16

Tu me disais avoir signé chez Nemesis, le label de Fianso. Ça aussi, ça s’est fait petit à petit ?

Chez Nemesis et Belem, ce sont deux labels. C’est de Kerry James que c’est venu. Il nous a présenté à un producteur chez Nemésis et ça s’est fait comme ça. Kery James présente rarement des artistes pour dire : “Il faut miser sur eux”. Donc c’est un honneur. 

Et ça s’est fait au moment des #Alims ? 

Ça s’est fait à ce moment-là. En réalité, les #Alims ont ouvert des portes que je ne pouvais pas simplement ouvrir moi-même. Il fallait passer par là et je suis content que ça ait pris comme ça. 

Tu as sorti le 8 juillet la mixtape Tout Pour Le Gang (TPLG), est-ce que tu peux nous en parler et nous expliquer pourquoi c’est si important d’être avec ce gang ?

Pourquoi Tout Pour Le Gang ? Parce que, comme tu viens de dire, c’est important de se rappeler qu’en réalité, on n’avance pas tout seul. Même ceux qui le revendiquent à chaque fois. On a toujours besoin des gens pour pouvoir avancer. Alors pourquoi ne pas s’associer, se souder et s’élever ensemble. Voilà, c’est pour ça, Tous Pour Le Gang.

Est-ce que tu peux nous la présenter, comment elle s’est conçue et qu’est-ce qui diffère finalement des #Alims ? 

Sur ce projet, j’essaye de partir sur plusieurs styles de musiques différentes. Alors que sur les #Alims, je suis sur un style de musique où je raconte ce qu’il se passe dans les quartiers nord, ce qu’il se passe autour de moi. Je suis dans un délire où je me régale et je pose sur ce qui m’inspire.

Il y a un feat sur TPLG avec Dina “Sur ton visage”. Pourquoi avoir décidé de faire qu’un feat et pourquoi avec Dina ? 

Je n’ai pas décidé de faire qu’un feat, ça s’est fait comme ça. Si on avait pu faire deux ou trois feat, ça aurait été aussi profitable au projet. Mais ce n’est pas plus mal de faire qu’un feat sur un premier projet, en réalité. 

Ça permet de tâtonner, de savoir qui on est ?

Et de montrer au public, directement, qui on est. Ne pas passer par tel ou tel artiste, parce qu’il a beaucoup plus de notoriété et c’est parce qu’il est là, que les gens te découvrent. Donc, dans tous les cas, c’est quelque chose de bien. C’est bénéfique.

Quelles sont tes inspirations, que ce soit musicalement parlant, dans tes textes ou des artistes ? 

Ceux qui m’ont inspiré, j’écoutais beaucoup la vague parisienne de l’époque comme Salif et ceux qui sont encore là ; Booba, Rhoff ainsi de suite. J’étais plus inspiré par la vague parisienne. Et sur Marseille, j’écoutais beaucoup Alonzo et les rappeurs dont je parlais tout à l’heure, les grands de chez moi, Black Marché du 14eme.

J’écoutais beaucoup la scène parisienne, tant que ça me plait, j’écoute !

Avec quel artiste, tous styles confondus, tu aimerais le plus collaborer ?

Céline Dion ! Parce que musicalement parlant c’est quelque chose. Est-ce qu’il y a quelqu’un qui fait du Céline Dion, qui peut faire du Céline Dion ? Peut-être Adèle, je veux dire, Adèle elle arrive un peu à rivaliser, mais pour la légende, Céline Dion ! Je t’aurais dit Michael Jackson, s’il avait été parmi nous.

Est-ce que tu prévois une petite tournée, des concerts ?

Ah, ça c’est le public qui décidera, parce que si ça ne marche pas, forcément on restera là. Pour l’instant, je ne prévois pas de faire de tournée. Je sais que je prévois de préparer un projet, un album beaucoup plus travaillé, beaucoup plus sérieux. Il y aura sûrement quelques petites scènes.

Comment est-ce que tu verrais ta carrière évoluer ? Et qu’est-ce que tu aimerais le plus réaliser dans la musique ? Un objectif à atteindre. 

J’étais au concert de Soprano, il y a quelque temps et quand j’ai vu ça, j’ai vu le stade vélodrome, je me suis dit : “Si un jour je fais un vélodrome, ce serait quelque chose de fort, de grand.” Voilà quelque chose que j’aimerais réaliser dans la musique, par exemple. Parce que c’est fort, c’est dans ma ville, c’est le stade, ça a une signification. 

Est-ce que tu aurais un petit mot pour la fin, pour nos lecteurs ?

Un pour tous et tous pour le gang !

Merci à DERK16 de nous avoir accordé cette interview.

Nous vous l’assurons, c’est un talent plus que prometteur et nous vous conseillons de le suivre de très près. DERK16 est un artiste qui n’est pas prêt d’arrêter de nous surprendre !

Retrouvez-le sur Instagram @derk16.officiel