Pour célébrer les sorties des films ou des séries, Panini comics a pris l’habitude de proposer des compilations thématiques à petit prix. Et si la collection Marvel-Verse était la meilleure porte pour passer des écrans aux comics ?
Les super-héros et les super-héroïnes sont devenus des figures incontournables de la pop culture. Au cinéma, No Way Home est bien parti pour être un des plus gros succès de 2022. Sur les plateformes, Hawkeye a rythmé le mois de décembre. Cependant, les bandes dessinées ne connaissent pas un succès comparable surtout auprès des plus jeunes. Afin de faciliter l’entrée dans ce vaste monde, Panini propose Marvel-Verse de petits livres souples. Ce ne sont pas des récits complets mais des épisodes très diverses autour d’un personnage. Le néophyte des comics découvre donc la variété de ce moyen d’expression. Il n’est cependant jamais perdu car le sommaire précise les dates et les équipes créatives de chaque épisode. Les récits proposent une histoire auto-contenue tout en donnant envie d’en lire plus. Après Hawkeye et Venom, c’est au tour de Spider-Man.
Des réinventions et des adaptations pour la jeune public…
Logiquement, Marvel-Verse rassemblant cinq épisodes débute par une réinvention en 2007 des origines. Mythos: Spider-Man écrit par Paul Jenkins reste fidèle au récit d’origine et montre le contexte de création de Spider-Man – le tout début des années 1960. Peter Parker est l’intello du lycée qu’aucun autre élève ne remarque. La mort récente de ses parents fragilise encore plus sa confiance en lui mais il trouve un réconfort chez son oncle Ben et sa tante May. Ben prononce d’ailleurs une phrase bien connue des films de Sam Raimi. A l’inverse, les peintures et de Paolo Rivera composent un récit moderne. Il respecte certes les tenues et les décors de l’époque mais le dessin est plus détaillé.
Les deux épisodes suivant de ce Marvel-Verse, Adventures Spider-Man sont tirés d’une série en 2005 destinée en particulier aux plus jeunes. Le pouvoir de Spider-Man a des ratés poussant Peter à remettre en cause sa vie. Comment va-t-il agir quand ses adversaires les plus redoutables font, pour la première fois, alliance ? Certains rappelleront quelque chose aux spectateurs de No Way Home. Le dessin de Patrick Scherberger est très proche du cartoon et du manga. Dans les expressions des visages, les émotions sont exagérées. Respectant les codes de Spider-Man, la scénariste Erica David propose un récit d’action fun par les blagues du super-héros et facile d’accès par des dialogues simples.
A la série originelle
A l’inverse les deux derniers numéros de Marvel-Verse viennent de la série d’origine, Amazing Spider-Man. Publié en 1965, les épisodes 32 et 33 permettent de découvrir les mythiques créateurs de la série : le scénariste Stan Lee et le dessinateur et coscénariste Steve Ditko. Un jeune lecteur est plongé dans les racines de l’univers Marvel et comprend les raisons de son succès. Bien entendu, ce voyage dans le passé lointain peut secouer mais il vaut largement le coup d’œil par les textes aussi directs qu’efficaces. Les peines de cœur de Parker en raison de sa double identité sont intemporels. De plus, la tension monte pour sauver un membre de sa famille. Le dessin de Ditko apparaît, aux lecteurs du XXIe siècle, trop simple mais il est redoutablement efficace.
Marvel-Verse Spider-Man offre un sommaire équilibré et bien pensé. Un épisode modernisé présente les origines. Des épisodes légers raviront les lecteurs les plus jeunes. Une plongée dans le passé rapportera des trésors insoupçonnés pour les néophytes de la série.
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