Sapiens Imperium un voyage entre Star Wars et Prison Break

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Les Humanoïdes associés proposent une ample saga galactique, Sapiens Imperium qui vous projette dans le futur : un empire intergalactique règle ses problèmes de famille en emprisonnant toute une dynastie mais les prisonniers refusent de se laisser faire.

César dans les étoiles

Coup de tonnerre dans l’Imperium, l’empereur a été renversé et son successeur prend une décision radicale : emprisonner la famille impériale précédente ainsi que tous ses alliés. Ce peuple Khelek est privé de ses droits et de l’ensemble de ses richesses. Ils survivent depuis plusieurs générations dans les grottes de la planète-prison Tazma. La jeune Xinthia est une des rares à espérer encore pouvoir fuir car le groupe est miné par la faim et les divisions internes.

Prologue de Sapiens Imperium

La présentation de tout le contexte politique se fait dans la première page. Le lecteur comprend alors que Sam Timel s’est fortement inspiré de l’empire romain. Un très vaste ensemble de planètes est dirigé par un empereur au sein de l’Imperium. Il ne dirige pas directement mais a des représentants sur chaque planète à l’image des gouverneurs des provinces romaines. L’empereur dirige une élite qui a un vaste réseau de famille alliées. L’Imperium est donc oligarchique car ces familles de l’élite accaparent pouvoirs et richesses. Elles se battaient pour le pouvoir mais, désormais, ils le font à travers des combats de robots gladiateurs. Cette société est inégalitaire car les humains ont mis en esclavage les autres espèces. Comme certains empereurs détestés, la dynastie déchue est rayée des mémoires.

Space opéra en prison

Ce volume commence soixante-cinq ans après la chute de l’empereur. Les enfants des survivants vivent comme des barbares à cause des dures conditions de détention : ils portent des tenues grossières et vivent dans des grottes. Beaucoup sont très vite morts de maladie ou de faim. Contraint par le manque de ravitaillement, ces survivants trafiquent avec des non-humains. Ils sont donc sortis de la conception raciste dominante dans l’Imperium. Deux des plus jeunes qui n’ont connu que la captivité ont trouvé une sortie non gardée. Ils veulent organiser une révolte mais tous ne partagent pas leur soif de liberté. La première moitié se concentre sur la vie dans cette planète-prison et l’organisation de l’évasion. La suite explore en parallèle deux situations de survie, l’une sur une planète déserte et l’autre par des conflits entre familles de l’Imperium. Les deux sont tout aussi passionnantes car, au fil des pages, des personnages deviennent complexes. Au milieu du livre, on assiste à des débats politiques au sein de la cour impériale. Que faut-il faire de cette prison ? Les fils de l’empereur ne sont pas d’accord. L’héritier veut les exterminer et l’autre veut leur laisser une chance. La suite posera la question du pardon.

Les robots de Sapiens Imperium

Sapiens Imperium n’a pas vraiment de lien avec l’actualité mais emporte dans un monde différent et diablement bien construit. Ce premier tome se révèle un excellent space opéra, à l’image de Star Wars. On retrouve les codes de la science-fiction avec des prénoms et des termes inventés. Le dessin de Jorge Miguel est très simple mais il rend efficacement l’action et les vastes paysages des différentes planètes. Une chronologie superbement illustrée en fin de volume propose d’ailleurs des pistes prometteuses pour expliquer comment l’humanité a accédé à ce niveau si avancé de développement.

Sapiens Imperium est le voyage spatial le moins cher sur le marché. Il vous offrira un récit très dense avec de nombreuses scènes d’actions mais pas seulement. Vous pénétrerez les arcanes de la cour impériale et vous verrez même des prisonniers devenir des Robinson. À la fin du tome, on veut en découvrir plus sur la vie de cour ou sur une nouvelle planète. Heureusement, la fin de ce volume annonce une suite possible dans un deuxième cycle.

Vous pouvez découvrir un autre récit chez le même éditeur, L’évadé de C.I.D. Island et Fallen World chez Bliss éditions.