Les deux mastodontes ne s’étaient pas affrontés depuis 1962. Mais grâce à Adam Wingard, Godzilla VS Kong marque un nouveau combat entre le lézard radioactif et le gorille géant. Quatrième film du monsterverse après Godzilla, Kong : Skull Island et Godzilla : Roi des monstres, le long-métrage réunit un casting notamment composé de Kyle Chandler, Millie Bobby Brown, Alexander Skarsgard ou encore Rebecca Hall. Le film est disponible dès aujourd’hui en VOD.
Godzilla vs Kong : le combat des titans
Sans surprise, Godzilla vs Kong est un blockbuster explosif, mais aussi dégoulinant, qui ne fait pas vraiment dans la dentelle. Adam Wingard a la lourde tache de confronter ces deux monstres sacrés de l’histoire du cinéma dans un crossover qui doit séduire tout le monde pour l’avenir du monsterverse. Et ce dernier temporise, préférant jouer la carte de la sécurité, tant Godzilla vs Kong emprunte des chemins balisés. Le cinéaste reprend les poncifs des films de monstres qu’il applique de manière académique dans son blockbuster. Sans grande surprise, Godzilla vs Kong est un divertissement formaté, qui ne propose rien de nouveau.
Adam Wingard se concentre davantage sur ses personnages humains que sur ses deux figures emblématiques du septième art. Il met en place des protagonistes humains caricaturaux, et coche toutes les cases : le scientifique brisé, l’utopiste, le méchant entrepreneur, et le théoricien du complot. Et au milieu de tout ça, Millie Bobby Brown encore plus antipathique que dans Godzilla : Roi des monstres.
Des combats finalement assez rares
La seule surprise de Godzilla vs Kong réside finalement dans l’expression des combats. En effet, Adam Wingard préfère garder une certaine distance avec ses deux titans. Contre toute attente, le réalisateur parvient aisément a éviter l’asphyxie habituelle de ce genre de production. Il esquive le climax final suffocant, suintant d’explosions à la limite de la syncope. De manière inattendue, Adam Wingard offre à son public seulement deux affrontements entre Godzilla et King Kong. Les deux géants ne se croisent qu’à deux reprises, le temps de combats stylisés et tout de même assez impressionnants. De par cette avarice de confrontations, le réalisateur permet de conserver le goût et de jouer avec l’attente des spectateurs. Au lieu de multiplier les combats entre ces deux forces de la nature, il joue habillement avec la frustration de son assistance. Par ce biais, nul besoin d’additionner les rounds.
Mais bon, globalement Godzilla vs Kong est un film assez basique, dont le scénario repose sur un timbre post. L’histoire est d’une vacuité hallucinante et n’est qu’un prétexte faiblard pour justifier la rencontre entre les deux monstres. Quant aux personnages humains, ils ne servent que de remplissage, pour meubler les instants où les deux mastodontes sont absents de l’écran. Godzilla vs Kong sort aujourd’hui en VOD sur le territoire français. Aux États-Unis, le film a déjà rapporté plus de 310 millions de dollars de recettes au box-office.