Joker fini de rire, une plongée dans les méandres d’un esprit fou

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Joker fini de rire, un comics qui nous en dit plus sur la personnalité du Joker. Et ce n’est pas très rassurant…

Un volume, deux histoires

Dans Joker fini de rire, on découvre deux récits qui tournent autour de clown du crime. Dans le premier au titre de Sain d’esprit, qui date de 1994, le Joker réussit à tuer Batman. Un coup de chance imprévu mais qui a porté ses fruits. Que va-t-il devenir sans sa Némésis ? C’est la question qu’il se pose et la seule réponse qu’il trouve, c’est de se trouver une petite vie tranquille. Mais quand on a tué des centaines de personnes et blessé plus encore, il n’est pas facile de tout oublier… Les médias s’emparent de l’affaire, plus de Batman ni de Joker, mais que font-ils ? Et Gordon qui ne sait pas comment réagir dans cette tourmente de questions.

Le deuxième, L’avocat du diable sorti en 1996, le Joker se retrouve en procès pour une affaire de timbres empoisonnés. Si il perd, ce sera le couloir de la mort. Il se dit innocent et seul Batman semble le croire, ce dernier essaiera de prouver son innocence. Dilemme moral pour ceux qui l’accompagnent : laisser un innocent mourir ou se débarrasser d’un fou meurtrier définitivement. Pour le chevalier noir, il n’y a aucune hésitation, la justice avant tout.

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Les années 90, une autre époque

On peut être surpris à la lecture de ce volume de le trouver plus violent que certaines histoire actuelles. Soit, il est question de ce cinglé de Joker, qui ne se soucie pas des autres, mais la violence est bien présente. L’ouverture du premier récit se fait sur une parade de cirque. Le Joker en fait partie et s’amuse à jeter des balle de jonglage explosives dans la foule. Il y a des morts et des blessés parmi les enfants et les parents qui étaient venus voir et s’amuser. Quand au deuxième récit, il est violent mais de manière plus directe. Comme dans cette scène où le Joker tabasse un codétenu avec sa chaussure. Toute ceci reste justifié, on parle ici d’un homme instable et sadique. Comme dans killing joke où il s’amuse avec Oracle et finit par la rendre paraplégique.

Deux auteurs, deux dessinateurs

J.M. DeMatteis est au scénario et Joe Staton au dessin pour Sain d’esprit. Il est toujours intéressant de voir des dessins qui commencent à dater. Les premières planches peuvent piquer les yeux, mais assez vite, on plonge dans l’histoire. Une histoire assez bien ficelée car elle part du postulat que le Joker réussit ce qu’il essaye depuis toujours : tuer Batman. La suite pour le clown criminel est plus compliquée car s’intégrer dans un système qu’il rejette et qui l’a rejeté, s’avère difficile, même s’il trouve l’amour…

L’avocat du diable est écrit par Chuck Dixon et dessiné par Graham Nolan. Il prend le contre-pied du récit précédent, le Joker ne souhaite aucune rédemption. Au contraire, il se vante durant son procès de tout ce qu’il a fait et de son génie meurtrier. C’est une autre facette qui est explorée ici, celle de réussir à retourner n’importe quelle situation à son avantage. Les dessins de Staton réussissent parfaitement à retranscrire la folie du Joker. Qu’il soit mécontent, dédaigneux, ou hilare, son trait rend justice à ce personnage emblématique de l’univers DC.

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Joker fini de rire est un comics publié chez Urban qui s’adresse en premier lieu aux fans du Joker, mais aussi aux autres qui apprécient la franchise. Il est plaisant d’avoir deux récits centrés sur ce célèbre ennemi de Batman. C’est un livre intéressant et plaisant à lire qui devrait avoir une bonne place dans les bibliothèques.