Critique « Valeria » (Netflix) : une série feel-good à l’espagnole

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Peu médiatisée, une nouvelle série espagnole est sortie le mois dernier sur Netflix. Celle-ci se veut être l’adaptation d’une saga, intitulée Dans les pas de Valeria, qui fut un best-seller en Espagne. La série est à mi-chemin entre Bridget Jones et Sex and The City. Ainsi, les héroïnes d’Elísabet Benavent ont pris vie dans une adaptation légère et agréable.

Portée par Diana Gómez (la flamboyante Tatiana de La Casa de Papel ), cette série met en scène une trentenaire, Valeria, en plein syndrome de la page blanche et en proie à des difficultés dans son mariage. Heureusement, elle a pour amies des jeunes femmes sympathiques et décomplexées, sous le soleil de Madrid. Toutes les quatre différentes, Valeria, Lola (Silma López), Nerea (Teresa Riott) et Carmen (Paula Malia) se complètent.

Valeria (Diana Gómez) & Victor (Maxi Iglesias)
Valeria (Diana Gómez) & Victor (Maxi Iglesias)

Des personnages féminins attachants

Peu après sa sortie, cette nouvelle série espagnole figurait dans le top 3 des séries les plus regardées en France sur Netflix. C’est une série légère, agréable à regarder, mais qui ne comporte pas de véritable surprise scénaristique. Pour des intrigues comme celles qui s’imbriquent dans Valeria, le rythme de la série était correct. Ainsi, huit épisodes pour cette première saison semblent suffisants.

On a rapidement compris les personnalités des quatre filles, puisqu’elles ont toutes été rapidement introduites dès le premier épisode. Elles sont de ces personnages féminins auxquels on peut s’identifier sans mal. Les actrices y sont naturelles, leur jeu l’est également. On peut cependant reprocher une omnisprésence de Lola, parmi les trois amies du personnage principal. Certains passages tombent parfois dans le cliché, mais c’est ce qui fait la légèreté de cette série.

Pour ce qui est des liens amoureux (ou ambigus) on ressent une véritable alchimie entre Valeria (Diana Gómez) et Victor (Maxi Iglesias). Cela s’explique aisément par le coup de foudre entre les deux personnages. On pourrait reprocher, par contre, un manque de charisme chez la plupart des autres personnages masculins, voire un développement superficiel.

Valeria (Diana Gómez)
Valeria (Diana Gómez)

Une série légère et agréable

Sans pour autant se démarquer énormément, la réalisation de cette première saison de Valeria se veut soignée et efficace. On peut cependant noter la belle esthétique vintage et l’ambiance néon de la scène de l’exposition. Pour ce qui est des décors, celui de l’appartement de Lola est particulièrement bien réussi.

Les choix musicaux sont quant à eux plutôt bons, mettant en avant des artistes espagnols, ou des groupes plus connus comme London Grammar, ou encore Crystal Fighters. Ces chansons donnent un peu plus de rythme et d’entrain à la série, s’adaptant toujours très bien aux scènes.

La série traite tant de rapports familiaux complexes, que des subtilités des relations amoureuses. Elle aborde plusieurs sujets, du coming-out au féminisme, en passant par l’adultère. On apprécie les quelques références glissées ici et là, de Rosalía au mouvement Me Too. On aime également se glisser dans les conversations virtuelles des personnages, qui incluent sans mal le spectateur dans leur univers.

Si certains pourraient reprocher à Valeria ses trop nombreuses scènes de sexe, elles permettent d’aborder des sujets dans l’air du temps, comme la masturbation féminine ou les relations libres. Ces scènes ne tombent pas pour autant dans la vulgarité et permettent d’exploiter les relations entre les personnages.

Pour conclure, c’est une série qui se veut divertissante, sans prise de tête. Le ton y est souvent humoristique, le rythme adapté à une série du genre. Elle peut décevoir pour son manque de surprise et d’originalité, mais saura ravir les adeptes de fictions légères. Son final laisse supposer qu’il y aura une deuxième saison, mais aucune annonce n’a encore été faite à ce sujet.

Bande-annonce de Valeria