Test : Dragon Quest Builders version Nintendo Switch !

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A défaut d’un Dragon Quest XI qui tarde à faire son arrivée sur la Nintendo Switch, Dragon Quest Builders s’offrait une place en Europe début février 2018 ! Au programme de la castagne comme toujours, mais surtout de la construction ! Mais Square Enix a-t-il réellement les reins assez solides pour ébranler Minecraft ? 

Assujetti par le maléfique Lordragon, le royaume d’Alefgard a sombré dans le chaos suite à la trahison d’un héros !  Pourtant la déesse Rubiss ne compte pas rester les bras croisés, elle rassemble ses dernières forces pour former celui qui apportera la lumière au royaume : vous ! Mais pas par le combat, mais par la construction…

Après une brève introduction et une explication des mouvements de base, vous êtes envoyés pour votre première mission dans la région de Cantelin avec un étendard de l’espoir. Vous constaterez par vous-même l’état du monde en désolation et sur les conseils de Rubiss vous commencerez à monter votre campement tout en plantant l’étendard dans cette citée en ruine, ce qui vous permettra de signifier aux autres créatures que l’époque d’obscurité est finie. Heureux de cette nouvelle, les nouveaux arrivants afflueront au compte-gouttes. Tous avec un caractère à part et des aspirations différentes, ils vous missionneront de construire des objets qui permettront d’améliorer votre quotidien. Néanmoins, même si l’histoire vous demande de compléter ces quêtes pour découvrir la suite, le jeu vous laisse la totale liberté de les effectuer immédiatement ou non. Au fil de votre épopée, de nouvelles régions se dévoileront à vous, qui seront synonymes de nouvelles ressources, mais également de nouveaux monstres. La différence majeure entre les épisodes classiques de Dragon Quest et Builders se situe dans l’évolution de votre personnage. Celui-ci n’étant pas considéré comme un héros, il restera au même niveau durant toute son aventure. Pour affronter les obstacles grandissants, il vous faudra tout simplement vous équiper de meilleures pièces. 

Dragon Quest Builders 1

Malgré tout, votre exploration aussi libre soit-elle, vous forcera à en découdre avec les êtres hostiles de ces terres abandonnées. Si la fuite est une option, le combat semble inévitable si vous souhaitez récolter en paix. Pour ce faire, Dragon Quest vous propose un gameplay minimaliste entre l’attaque rapide et l’attaque chargée. Les combats ne représentent pas vraiment la difficulté de Dragon Quest Builders, sauf éventuellement les boss de fin de chapitre. Chaque monstre possède un pattern d’attaque qu’il répète inlassablement, il vous suffira donc de les esquiver et de trouver le bon placement et timing pour porter les coups nécessaires. En plus d’être présent dans le monde, les monstres sentant l’évolution de votre campement viendront régulièrement l’attaquer, comme dans Ys VIII. Il vous faudra alors repousser les monstres accompagnés de vos habitants jusqu’à la mise en déroute des créatures hostiles. 

J’ai trouvé dommage que le gameplay soit si peu exploité dans les combats. Vu que changer d’armes se fait d’une simple pression, pouvoir insérer des armes à distances ou des faiblesses aux lames, au marteau ou aux armes à distance aurait pu être une bonne idée sans pour autant bouleverser les touches disponibles.

Dragon Quest Builders 2

Au fil des chapitres, la difficulté s’accroît soit par des ressources plus difficiles d’accès, ou des améliorations d’équipement plus compliqué à débloquer. Les îles se succèdent sans se ressembler, puisqu’à chaque chapitre vous prendrez un nouveau départ dans un écosystème assez différent de l’ancien. Prairie, désert, désolation, chaque île possède ses propres ressources, monstres et difficultés à surmonter et plus vous avancez dans l’histoire plus vous comprendrez comment le monde a dépéri. L’univers de la série est très bien mise en valeur par la patte graphique et les différents collectibles et personnages présents et le scénario dégage une certaine addiction, pour aller toujours plus loin.

Bien que les missions se ressemblent beaucoup, l’ambiance générale de chaque chapitre ainsi que leur géographie, leurs ressources et la personnalité des personnages qui vous rejoignent sont très diversifiées ce qui rend l’aventure plaisante tout en évitant la redondance. La bande-son colle parfaitement à l’univers de Dragon Quest et l’humour est très présent pour rendre le titre tantôt épique, tantôt léger.

Et même si Dragon Quest Builders vous laisse une certaine liberté, vous pourrez tout de même si vous le souhaitez vous passer de scénario, en passant par le mode libre. Celui-ci vous ne vous donne aucune instruction à part comment interagir avec vos amis.Cela vous permet surtout de partager vos créations, mais pas vraiment de rentrer en interaction directe avec vos amis comme le propose le mode multi-joueur de Minecraft. Néanmoins, Il est intéressant de savoir qu’en complétant le mode histoire, cela alimentera le mode libre d’Îles à explorer, et vous donnera également la possibilité de crafter certains objets, débloqués en réalisant des objectifs cachés.

Dragon Quest Builders est pour moi l’épisode le plus accessible des épisodes de la saga en terme de public. De par son gameplay simple, son univers coloré et son humour léger, il permet aux plus jeunes de découvrir une licence mythique au Japon. Sa grande liberté permet de s’atteler aux quêtes quand on le souhaite et de se laisser à aller à ses envies le reste du temps. 

Bien qu’il ait des combats trop simples et un mode multi assez anecdotique, Dragon Quest Builders est une vraie réussite par son scénario addictif et son respect de l’univers de la franchise. Il reste une bonne alternative pour les curieux qui aimeraient se mettre aux jeux de construction, tout en ayant un réel accompagnement. Avec un début d’année assez fragile en terme de grosses licences sur la Switch, il est un incontournable de la console en ce début 2018.