31 mars 2018. Grenoble. Ultra Vomit, Faith in Agony, Plague From the Void. SOLD OUT.
A l’occasion de ce concert en terre iséroise, on s’est demandé qui était Plague From The Void, qui assurera la première partie du show ce dernier jour de mars. On a écouté leur EP « Ends of Regrets », et on en a conclu qu’au moins un article à leur sujet s’impose. On est entré en contact avec eux, pour parler de la scène deathcore, de leurs projets, de leur univers musical et visuel, et puis d’eux aussi, parce que derrière la musique, il y a 5 bonhommes épris de gros son et emplis de créativité.
Plague From The Void est un groupe de Brutal Deathcore issu de la scène grenobloise
« Bien que nous faisions une musique dite “extrême”, nous voulons faire passer beaucoup d’émotions, et transmettre les sentiments qu’on y a mis, que ce soit au travers des lyrics ou de la composition. C’est sur cette voie là d’ailleurs que nous avons sorti “End of Regrets”. »
[Bryan Ramirez, chanteur]
Le groupe s’est formé en 2015, et les artistes ont déjà donné plusieurs concerts à Grenoble. Ils ont aussi participé au Full Of Hate festival de Rumilly, où vous les avez peut être déjà vus si vous êtes un amoureux des pogos et de cette mélodieuse technique de chant qu’on appelle le guttural.
Le premier EP de Plague From The Void est sorti en janvier 2017 (on en parlait déjà chez JustFocus le mois dernier, en le classant dans le top des meilleurs albums de l’année 2017.
Plague From The Void c’est aussi 5 musiciens :
Bryan Ramirez (centre-droit sur la photo) est la voix, Pier Raven (centre-gauche) est la basse, Yohann Indorato (droite) est la batterie, Lewis Clrz (sommet) et Erwann Rhmndry (gauche) sont les guitares.
L’union de ce quintuor est à l’origine d’un spécimen musical rare, issu du chaos.
Dans la « vraie vie », c’est-à-dire à côté des concerts et répétitions, Erwann est vendeur d’accessoires et matériel airsoft, Lewis serveur dans un bowling, Yohann coiffeur, Pier examinateur en salle blanche en électronique, et Bryan, anciennement chargé de projets événementiels étudiants est depuis peu sans emploi.
Avant d’être un groupe, les rejetons de l’apocalypse sont de bons copains
« Et c’est ce qui je pense fait notre force, nous permet d’avancer et de rester vrai. Le projet lui est né de base entre Lewis et Pier et notre ancien guitariste. » Nous dit Bryan. « Et justement ce qui nous a permis d’avancer c’est que nous nous sommes tous motivés et soutenus pour avancer et prendre du niveau, afin d’atteindre les objectifs que nous voulions. »
Quand on lui demande si l’élixir Plague From The Void contient d’autres ingrédients magiques que l’amitié, le chanteur nous donne ce conseil :
« Clairement que vous ayez un bas ou un haut niveau, fixez vous des objectifs et bossez, c’est là que vous verrez que seul le travail paye ! «
La fin du monde et de l’humanité en toile de fond
« Il y’a des centaines voire milliers de groupes proches de ce style qui existent, du coup il ne faut pas juste faire de la musique, mais faire LA musique qui montrera que non, tu n’es pas générique, que tu as ta propre patte musicale. Il faut se donner à fond, si tu veux ne serait-ce que bouger en dehors de ta région et montrer aux assos que tu vaux le coup d’être mis sur une affiche ! » reconnait le groupe.
Du coup, sur quoi Plague From The Void base son identité?
Dans leur clip No More, se découpe dans l’atmosphère anxiogène, la silhouette d’un personnage arborant un masque d’oiseau. Le même masque que portaient les médecins pendant les épidémies de peste entre le XIVème et XVIIème siècle. Cette entité s’appelle aussi un Lore.
« Nous avons une thématique sombre, un peu fantastique, en rapport avec l’espace, la fin du monde et de l’humanité, la recherche d’une cure à tout ça… Nous essayons d’y établir un Lore, qui, je pense, restera part de notre univers, mais sans jamais rester bloqués musicalement ! »
[Bryan Ramirez]
On a posé une question bonus spéciale nouvelle année à Plague From The Void : qu’est-ce qu’on peut vous souhaiter pour 2018 ?
PFTV : De ne pas avoir de coupure de courant durant nos records ! [rires]
Et on comprend bien leur crainte : si l’humanité est menacée, l’électricité risque de sauter ! De notre côté, on leur souhaite beaucoup de réussite.