Le 5 mai dernier, la deuxième saison de Sense8, série qui a commencé il y a deux années, se libérait sur la plateforme mondialement connue, Netflix. Deux longues années d’attente qui se sont tout de même compensées par cet épisode de Noël de deux heures, mais qui, à notre plus grande surprise, en valait le coup plus que nous n’avions jamais imaginé. Le duo Wachowski à l’origine du sérielle nous signe une deuxième saison qui nous a fait décollé nos sourcils d’étonnement et de surprise. Critique sans spoilers.
Finis les détours
La saison 1 terminée, l’épisode de Noël nous ayant montré de quoi était capable nos huit protagonistes, cette saison 2 continue de nous en mettre plein la vue. On a jamais autant rêvé de partager notre esprit avec sept autres personnes pour être capable d’agir dans une symbiose aussi complète. La trame scénaristique en a fini du cercle des 8, et décide d’élargir le champ des possibles. On découvre de nouveaux personnages, de nouvelles possibilités qui nous éblouissent. Et aux vues du déroulement des événements dans cette saison, nos personnages répartis aux huit coins du globe n’ont pas fini de nous épater.
Quelques faiblesses apparentes
Évidemment parmi ce flot de perfection, il était impossible de ne pas trouver quelques petits défauts. Et c’est la redondance de certains éléments que l’on sentira dans cette saison. Maintenant que les personnages peuvent compter les uns sur les autres, les leçons de vie vont se répéter. Dès que l’un d’entre eux a un problème, un autre est là pour lui rappeler qu’il y a pire ailleurs. Et en soit, ça n’aurait pas été un problème si il y avait eu un sorte de raisonnement optimiste, mais avec l’ambiance « problème personnel difficile » des Wachowski, ce n’est pas si simple. On se retrouve souvent face à un monde haut en couleur avec des scènes de fêtes comme on en a rarement dans une vie, des rassemblements comptant une quantité astronomique de personnes, mais pour finalement nous délivrer un message qui correspond à une solitude extrême pour la plupart des personnages. L’effet yo-yo devient alors parfois trop remarquable au cours de la saison.
La réalisation toujours réussie
Maintenant que le scénario en a fini avec la mise en place des personnages et de l’univers, les choses sérieuses ont pu commencer, et il en est de même pour la réalisation. Il est extrêmement ambitieux de voyager dans autant de pays différents pour une série, et surtout de faire correspondre tous les éléments entre eux alors que les personnages sont à deux endroit différents. Mais c’est un pari remarquablement réussi. Même les scènes d’actions deviennent fascinantes par ces alternances incessantes de personnages à l’écran. Et évidemment, tous ces éléments gardent une fluidité sans pareil. Les acteurs continuent de nous faire frissonner par leur présence à l’écran, et aucun n’est mis en arrière par rapport aux autres. On connaissait cette volonté de mise en scène minutieuse avec Matrix, que les, à l’époque frères, Wachowski avaient réalisé avec une main de maître. Sense8 nous prouve que, maintenant, elles n’ont rien perdu.
Lana Wachowski décide d’aborder des thématiques qui émergent doucement dans notre société actuelle, et qui, pour certaines personnes, ne font absolument pas l’unanimité, telle que l’homosexualité ou la transexualité. Malgré tout, elle réussit à nous faire vibrer parmi les nombreuses scènes intenses et touchantes de la série qui nous absorbent avec ces personnages attachants et parfois même extrêmement badass. Cette saison 2 est une énorme réussite, et il est impossible d’imaginer deux années supplémentaire à attendre pour une saison 3.
Bande annonce Sense8 saison 2 :
