Alors que Virginie Efira faisait une brève, mais remarquée, apparition dans Elle, le dernier film de Paul Verhoeven, elle sera dans son prochain en haut de l’affiche.
La nouvelle est sortie il y a peu. Le réalisateur hollandais Paul Verheoven a choisi l’actrice franco-belge Virginie Efira pour interpréter le rôle de la nonne lesbienne Benedetta Carlini dans son nouveau film intitulé Sainte-Vierge. Adapté du roman Sainte Benedetta, entre sainte et lesbienne, de l’historienne Judith C. Brown, le film se centrera sur la vie de cette sœur qui a vécu au 17ème siècle une relation amoureuse et charnelle avec une autre religieuse.
Un rôle-titre sulfureux
Paul Verheoven choisit là encore une fois une histoire où il y a matière à polémique. Il s’est en effet illustré auparavant par des films où la violence et la perversité se côtoyaient avec trouble et brio. De Basic Instinct à Elle, en passant par La Chair et le Sang ou RoboCop, l’univers du réalisateur récompensé de nombreuses fois oscille souvent entre action brute et complexité. Sur l’affiche du film en préparation, Virginie Efira apparaît en partie dénudée. Le ton est donné pour ce film qui s’intéressera à une nonne en proie à sa libido. Le mélange de sexe et religion, traité par un réalisateur comme Paul Verhoeven, devrait s’avérer sulfureux.
Virginie Efira, une évolution progressive mais constante dans le cinéma d’auteur
Depuis quelques années, Virginie Efira n’a eu de cesse de grimper les échelons du difficile milieu du cinéma. La belge, devenue depuis longtemps actrice « française » dans la tête de bon nombre de spectateurs et récemment naturalisée, a d’abord débuté sur le petit écran (présentatrice de la Nouvelle Star, Le Grand Zap, Opération Séduction). Abonnée ensuite aux comédies romantiques (L’amour c’est mieux à deux, 20 ans d’écart, Les invincibles) ou aux seconds rôles, il lui a fallu quelques temps pour être admise dans le cercle fermé du cinéma d’auteur.
C’est à l’automne dernier qu’elle trouve l’un de ses meilleurs rôles dans Victoria de Justine Trier. Elle y interprétait une avocate pénaliste, complètement dépassée par sa vie et au bord de la dépression, chargée de défendre l’un de ses amis (Melvil Poupaud, également excellent) lors de son procès. Véritable révélateur de tout son potentiel d’actrice, le film la montrait tour à tour drôle, touchante, vulnérable, hypnotisante et sexy. Depuis, elle a continué sur sa lancée, et on peut la retrouver en ce moment en salles dans Prise de court, un thriller de Emmanuelle Cuau, où l’actrice s’illustre à nouveau dans un rôle dramatique.
Le tournage de Sainte-Vierge devrait débuter prochainement. On sait d’ores et déjà que le long-métrage sera présent au Festival de Cannes 2018. Si le film s‘avère aussi réussi que Elle, on ne peut qu’attendre avec impatience sa sortie !