Courir au Cinéma : un thème en 5 films

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Ce mercredi 27 juillet 2016 est sorti le dernier film de Stephen Hopkins : la couleur de la victoire. Un film qui revient sur le parcours de l’athlète afro-étasunien Jesse Owens. L’australien ne s’attèlle pas à la réalisation d’un simple Biopic mais plante face caméra les préoccupations et les craintes de ce jeune sportif qui lutte pour gagner ses courses, qui lutte pour tellement plus … Ce papier, n’en est pas la critique …

Non, ici, nous parlerons du sport qui y est développé et qui a inspiré bien d’autres réalisateurs : la course à pied. En effet, c’est un sport qui a vu le nombre de ses pratiquants, au cours des 30 dernières années, croître de manière exponentielle. Un phénomène de société qui n’a pas échappé à l’œil des réalisateurs et de leurs objectifs.

Que ce soit pour le 100 mètres ou le Marathon, des compétitions ou simple loisir, qu’ils courent pour fuir le quotidien ou fuir la tristesse, se différencié ou au contraire ressemblé aux autres, ils sont nombreux ceux qui courent.

 

Voici cinq films dont le thème principal est la course à pied :

 

  • Les Chariots de Feu (1981) de Hugh Hudson / Britannique

Les chariots de feu (1)Ce film, devenu culte avec ses 4 oscars (meilleur film, scénario, musique et costumes), est considéré comme l’un des meilleurs sur le thème de la course à pied. Sa scène d’introduction l’est tout autant. On y voit défiler les différents protagonistes, courant sur la plage, cheveux aux vents. En bande son, une musique signé Vangelis, qui offrira au film ce que John Williams offrait, quatre ans auparavant, au premier volet de la saga Star Wars : Une BO mémorable.

Les chariots de Feu tout en s’inspirant de faits et personnes réels, en l’occurrence les jeux Olympiques de Paris en 1924, est une fiction enivrante qui dépeint, parallèlement, la vie de deux coureurs Britanniques. Deux hommes qui, bien que distincts autant par leurs caractères que par leur vision de la course, mènent une même lutte contre l’adversité. Un combat contre les craintes de leurs entourages, contre leurs propres peurs, et dont la finalité est le déploiement de leur ailes, seul moyen pour franchir les premiers la ligne d’arrivée. 

 

  • Marathon (2005) de Jeong Yun-cheol / Sud-Coréen

Marathon (1)

 Le témoignage d’une histoire vraie : celle d’une mère et de son fils autiste qui se sont battus pour lui trouver une place dans la société. Or si les travaux qu’il obtient sont un début, seule la passion du jeune homme pour la course lui permet, le temps d’un instant, d’être comme tout le monde.

Ce témoignage n’est pas celui de « héros », hors du commun, qui déplace des montagnes, mais celui d’une mère et son fils qui ont, simplement, la volonté de vivre leur vie comme les autres. Et qui même perdus, courant sous la pluie, n’abandonnent pas. Car ils savent que, lorsque l’arc en ciel se dessinera enfin, c’est en allant toujours de l’avant qu’ils réussiront à le traverser et ainsi, réaliser tous leurs rêves.

 

 

  • Atletu (2009) de Rasselas Lakew et Devey Frankel / Ethiopien, Allemand et Etasunien

Atletu 2

Atletu, contrairement au film précédent, est le portrait d’une légende : le marathonien éthiopien Abebe Bikila. Ce coureur inconnu, lorsqu’il participe aux jeux olympiques de Rome en 1960, se révèlera être un champion hors normes. D’une part, il remporte la course en battant le record mondial, en courant pied nu, faisant de lui le premier athlète d’Afrique noire médaillé d’or olympique. D’autre part, il réitère son exploit 4 ans plus tard, à Tokyo, devenant ainsi le premier champion olympique à être deux fois vainqueur du marathon.

Entre fiction et image d’archives, ce film raconte l’histoire d’un inconnu devenu héros de toute l’Afrique. Un homme qui tel un Jimi Hendrix de la course, restera dans les mémoires malgré sa courte carrière (8 ans), et qui mourut à l’âge de 41 ans en 1973. 

 

  • Sarah préfère la course (2013) film de Chloé Robichaud / Canadien

sarah préfère la courseCe Drame, présenté au festival de Cannes en 2013, dans la sélection « un certain regard« , est le témoignage d’une obsession isolante. Une jeune athlète de demi-fond, Sarah, veut vivre de son sport. Par conséquent, elle souhaite quitter la maison familialle de banlieue pour aller à Montréal dans un club universitaire, et ce malgré l’inquiétude de sa mère quant à cet avenir incertain. Souhait qui se réalise grâce à l’intervention de son ami Antoine avec qui elle emménage en colocation dans la « capitale » québécoise. 

Mais sa vie n’est pas simple, car cette obsession l’isole malgré elle, la privant de plaisirs. Sa seule manière de vivre, courir, courir jusqu’à ce que plus rien n’est de saveur, d’importance : ni l’amitié, ni l’amour … et paradoxalement … ni la vie !

 

 

  • Free To Run (2015) documentaire de Pierre Morath / France, Suisse et Belgique

free to run« FREE TO RUN est un documentaire de l’auteur et réalisateur suisse, Pierre Morath. Ce dernier, qui s’est déjà par le passé distingué dans le genre documentaire (Chronique d’une mort oubliée -2012), est également historien ainsi qu’ancien athlète de haut niveau et c’est le croisement de ses passions qui ont été la genèse de ce film.

Dans ce documentaire, il nous dévoile l’évolution d’un sport, des années 1960 à nos jours qui, bien que pratiqué aujourd’hui par 1/5 de la population française, nous est quasiment inconnu. Il vient ainsi contester historiquement l’a priori qui nous laisserait penser que la course à pied a toujours été ce sport « libre et simple à pratiquer ».

Si vous souhaitez lire notre critique du documentaire : http://www.justfocus.fr/cinema/free-to-run-levolution-dune-course-dun-sport-dune-societe.html