Asiatika : Critique de Cassandra, une oeuvre haute en couleurs.

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Cassandra de Leonardo VALENTI et Marco CASELLI

Il existe parfois des pépites qui méritent d’être découvertes. Cachées et souvent méconnues, elles offrent pourtant un spectacle à ne rater sous aucun prétexte. C’est le cas de certaines œuvres que nous a fait découvrir la maison d’édition Asiatika. La première d’entre elles, Cassandra, ne laissera personne de marbre. JustFocus se propose aujourd’hui de vous la présenter afin de vous ouvrir les yeux sur le roman graphique qui vaut la peine que l’on y jette un œil.

L’histoire :

Marco, un policier tourmenté par son passé,  doit résoudre une enquête sur le meurtre d’un jeune étranger. Très vite, il infiltre un groupe fasciste afin d‘en apprendre davantage sur les membres qui le composent. Son but : Approcher Cassandra, une magnifique demoiselle bien mystérieuse qui pourra peut-être l’éclairer sur cette sombre affaire. Bien résolu à mettre fin aux agissements de ces meurtriers, ll va se donner corps et âme afin de mener à bien sa mission. Toutefois, il était loin de se douter que cette investigation allait réveiller bon nombre de ses démons … Et que Cassandra ferait chavirer son cœur.

Icassandra !!

Impossible de rester insensible face à Cassandra. Les premières pages nous donnent rapidement le ton de l’histoire. Tout sera sombre et troublant à souhait.

L’intrigue, les personnages, les dessins vous percutent de plein fouet, comme pour vous ouvrir les yeux sur les réalités d’un monde bien cruel. Les thèmes abordés se croisent au détour d’un bar et nous offrent un manga complexe où se mêlent racisme, transsexualité et les difficultés d’un quotidien qui pourrait être le notre.  Le tout est tragiquement captivant et nous tient en haleine jusqu’au dénouement final.  L’ennui ne se fait jamais ressentir malgré un scénario simple mais pertinent. L’œuvre se lit d’une traite et nous fait passer par un panel de sentiments contradictoires et puissants.

Le lecteur sera touché, attristé, troublé mais aussi choqué et surpris des différentes révélations de l’histoire.

Les protagonistes sont les atouts forts de « Cassandra ». Brisés, ils se révèlent être intéressants et attachants. Marco, le policier de l’affaire, apparaît comme un homme perdu au passé jonché de décès. Cassandra, malgré son image de femme forte, est passée par de nombreuses épreuves. Tous les deux se ressemblent, si bien qu’il est presque prévisible de les voir se rapprocher tout au long de l’enquête. Ce qui l’est un peu moins, c’est cette fin qui nous laisse presque … sur notre faim. Il était aisé de vouloir un autre dénouement mais à réfléchir, celui-ci est parfait pour chacun de nos deux héros. N’en disons pas plus sous peine de vous révéler l’essentiel.

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Les dialogues sont puissants, parfois cinglants.  Les personnages secondaires, bien que stéréotypés, tiennent parfaitement leurs rôles. Les méchants, véritables ordures de la pire espèce, donnent un coup de fouet à l’intrigue tout en étant presque « invisibles ». En effet, après avoir lu cette œuvre, on retiendra davantage la relation passionnée entre Cassandra et Marco.

Rapidement, leurs sentiments vous explosent en pleine face sans prévenir. Ces sentiments mis en avant par un dessin de haut niveau et un vignettage maîtrisé.

De prime abord, j’ai été séduite par les dessins. Réalistes à souhait, ils présentent aux lecteurs, un monde où le moindre détail est travaillé. Les paysages sont superbes, l’action est maîtrisée et nous donne des images vivantes et intenses. L’artiste ne s’est pas censuré ! Il arrive aussi à captiver notre attention, à retranscrire des émotions, à créer des face à face poignants. Son style convient parfaitement au ton de l’histoire. Il est vrai que j’ai parfois été troublée par quelques représentations de la protagoniste mais en y réfléchissant bien et en connaissant son passé, il est possible de comprendre pourquoi.

Les points positifs :

  • Les deux protagonistes.
  • Les thèmes d’actualité mais parfois peu évoqués.
  • Les dialogues percutants/ le vignettage.
  • Les paroles de chansons à chaque chapitre qui donnent le ton du moment.
  • Immersif

Le petit bémol :

  • Bien trop court pour tous ceux qui, comme moi, ont dévoré l’œuvre en peu de temps. On aimerait presque une suite.

Pour conclure, Cassandra vaut le détour. Déconcertante, troublante et émouvante … Elle a réellement tout pour plaire. Si vous souhaitez en savoir plus sur ce roman graphique, rendez-vous sur le site de l’éditeur afin de vous plonger à cœur ouvert dans l’histoire.