Chiisakobe : notre avis après les deux premiers tomes !

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Chiisakobe
Chiisakobe

Aujourd’hui on vous fait découvrir une œuvre d’un petit éditeur, avec Chiisakobe ! Une adaptation bien plus dans l’air du temps qu’on pourrait l’imaginer.

 

Chiisakobe

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Chiisakobe T01

Auteur : Minetarô Mochizuki, d’après l’oeuvre de Shûgorô Yamamoto

Éditeur : Le Lézard noir

Date de sortie : 02/10/2016

Nombre de tomes : 4 au Japon, série terminée, 3 en France

Prix : 15 €

 

Synopsis :

Un jeune charpentier, Shigeji, qui a perdu ses parents et Daitome, l’entreprise de son père dans un incendie, se promet de rebâtir l’entreprise en suivant les mots de son père : « Ce qui est important pour les gens à travers les âges, c’est l’humanité et la force de la volonté. » Shigeji embauche Ritsu qui n’a pas d’endroit où aller comme assistant. Quelques enfants d’un orphelinat qui ont perdu leur maison viennent aussi à Daitome.

 

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© 2012 Minetaro Mochizuki / SHOGAKUKAN

Un manga inspiré d’un roman classique japonais 

 

L’auteur de Chiisakobe nous propose sa version du roman éponyme de Shûgorô Yamamoto publié en 1957 au Japon. Cette adaptation bien plus moderne, ne prend pas place à l’ère Edo, mais à l’époque actuelle. Cette œuvre qui a déjà été adaptée au cinéma de nombreuses fois, a ici droit à un manga qui par sa thématique ne laisse pas de marbre. Série terminée au Japon en 4 volumes, Chiisakobe est publié en France par l’éditeur Le lézard noir.

 

L’humanisme dans un Japon moderne 

 

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© 2012 Minetaro Mochizuki / SHOGAKUKAN

Le récit nous plonge dans le quotidien d’un fils de charpentier, Shigeji. Ses parents viennent de mourir dans un incendie. En plus du chagrin, il reçoit en lègue l’entreprise de son père, Daitome, qui est en difficulté économique et un carnet de commandes rempli de chantiers à honorer. Tout d’abord, il faut reconstruire les locaux de Daitome qui ont brûlé en même temps que la maison familiale. Ensuite il doit préparer les obsèques de ses parents qui sont désormais confinés dans deux urnes de bois. Et pour finir, il lui faut  trouver une personne de confiance pour reprendre les rennes, et diriger les ouvriers.

C’est aussi le moment que choisit Ritsu pour réapparaître dans la vie de Shigeji. La jeune femme, et amie d’enfance, avait quitté la ville pour travailler comme hôtesse afin de payer les dépenses de santé de sa mère. Mais la vieille dame est désormais décédée et Ritsu veut revenir travailler dans sa ville natale, elle demande donc à Shigeji de l’embaucher. Il n’y réfléchit pas très longtemps, car il a vraiment besoin de quelqu’un qui ferait les repas de ses ouvriers, le ménage et l’organisation de la maison. Par contre elle émet une condition non négociable : ils garderont les enfants de l’orphelinat qui a brûlé lui aussi dans le même incendie que la maison des parents de Shigeji. Commence alors « une joyeuse vie de famille » avec des enfants qui n’ont jamais connu l’amour et ne répondent que par la violence et les bêtises, seuls moyens qu’ils connaissent pour obtenir un peu d’attention.

D’autres drames suivront et à chaque fois Shigeji refusera l’aide des autres pour y arriver tout seul. Lui qui était fainéant et marginalisé dans son monde a aujourd’hui des responsabilités, des enfants à nourrir, une entreprise à faire tourner et des salaires à payer.

 

Ce manga parle juste des petites attentions, qui, portées au bon moment à une personne qui en a besoin, changeront sa vie. Offrir une famille à des orphelins, se montrer responsable et courageux devant l’adversité, tendre la main à celui qui est démuni, chaque personnage y va de son petit pas pour aider à tout reconstruire: l’entreprise, la vie des enfants, la confiance des uns, l’amour des autres. C’est presque une leçon de vie que Chiisakobe nous donne, comme une claque à l’égoïsme de ce monde moderne.