Jack Colleran, alias Mmoths, présente son 1er album « Luneworks ». Cet artiste électronique de 22 ans a débuté en composant ses sons sur ordinateur. Dans les bacs et sur les plateformes le 11 mars, ces 14 morceaux de vapeurs sonores (que nous avons pu écouter en avant première) ont de quoi envoûter et apaiser. Il décide de s’exiler à LA pour l’enregistrement de l’album, qui se fera de nuit : la retranscription musicale de ses pensées nocturnes d’alors se retrouvent dans « Luneworks ». Il nous explique tout ça dans notre interview.
2 clips nocturnes sur la dualité
Pour offrir un avant-goût, Mmoths nous a gratifié de 2 clips, entre ésotérisme et érotisme. Le premier met en image « Deu », comme Dieu mais aussi comme Deux, cette dualité de sens se retrouve dans un split screen mettant en équilibre obscurité et lumière, froideur et chaleur, mort et vie. Les opposés se mettent à s’attirer et se retrouvent comme soudés et enlacés, lorsque, innocent, on se surprend à détecter ça et là des complémentarités insoupçonnés. Mais où ça? Là, ici, là bas, partout, dans la nature : le son et l’image de Mmoths essaye de nous dire que « tout est harmonie ». Avec un malestrom musical qui passe d’un shoegazing indistinct à des rythmes digitaux ambiant, la mayonnaise prend assez bien.
Dans le 2 ème clip « Eva », des paroles viennent s’ajouter à cette eau électronique trouble, qui frétille à feu doux et bleu sans jamais bouillir. Comme pour essayer de mettre des mots sur cette rencontre, qu’on devine à la vue du clip. Un homme et une femme qui s’attrapent, se perdent et se frictionnent intimement dans un lit drapé d’un blanc froissé, scène sensuelles et gros plans sur leurs corps, entrecoupés de plans de paysages périurbains, gris et industriels, de routes nocturnes et fuyantes. Jusqu’au dénouement tout en tension, où les mines des 2 protagonistes deviennent colériques, les gestes plus brutaux, les teintes plus rouges. Et au final, la tendresse du couple, la lune grossie et blanche comme neige en arrière plan, et la fuite en avant du protagoniste.
Mmoths, entre sensibilité et tension
Le reste à l’écoute promet d’égaler cette subtile ambiance, indicible et sensible, mais parfois tendue, libérée. Ce n’est qu’un début… En attendant l’album, écoutons-le parler de la sa genèse, les conditions d’enregistrements, ses futures performances live. Ah oui, vous saurez d’où vient l’étrange nom de son projet « Mmoths »… Un indice, il s’agit d’une histoire de filles.