Et oui, le plus célèbre des jeunes sorciers, Harry Potter, fête ses vingt ans cette année ! Pour l’occasion, les rédactrices littérature de Just Focus ont décidé de vous proposer leurs impressions de lecture sur cette saga littéraire qui a marqué leur vie.
Les impressions de Kler
D’après mes souvenirs les plus lointains, je crois que ma première vraie lecture fut Harry Potter à l’école des sorciers. Je devais avoir sept ans à peine. Je me souviens avoir tant aimé cet univers enchanté et pourtant, je n’en garde pas de souvenirs très précis. J’étais peut-être trop jeune. Cependant, je me souviens très exactement de ma lecture d’Harry Potter et la chambre des secrets. J’ai été particulièrement envoûtée par l’histoire mystérieuse des élèves que l’on retrouvait pétrifié.es dans les couloirs du château. C’était la première fois que je me sentais vraiment impliquée dans une histoire. Puis, Harry entendait des voix (plus précisément les sons du basilic). Je me souviens avoir eu peur dans ma chambre et avoir prêté attention à ma porte fermée avec un regard inquiet. C’est à ce moment là que les aventures d’Harry sont devenues une vraie passion pour moi. Les Harry Potter ont été les premiers livres à me faire ressentir des émotions, tous types d’émotions. Je ressentais de la compassion pour Lupin dans Le prisonnier d’Azkaban, j’ai été triste avec Harry dans La Coupe de Feu lorsque Ron lui tournait le dos. Dans l’Ordre du Phénix, je voulais moi aussi faire parti de l’Armée de Dumbledore constituée par Harry, Ron et Hermione. J’ai pleuré dans Le prince de sang-mêlé lorsque Dumbledore mourut et j’ai été heureuse lorsque Harry a finalement réussi à anéantir Voldemort, faisant disparaître ce qui lui faisait mal depuis sa naissance.
Harry Potter a commencé pour moi lorsque j’étais très jeune et j’ai grandi avec ces livres. C’est à travers eux que j’ai pu mettre des mots sur des émotions. La joie, la peur, la tristesse, la haine, la colère, l’empathie, le chagrin, l’envie, la jalousie et j’en passe… Tout cela je l’ai ressenti en lisant les Harry Potter. Ces livres ont été une vraie source de sentiments et d’émotions dans ma vie de lectrice et dans ma vie tout court. J’ai la sensation d’avoir tellement vécu en lisant Harry Potter que pour moi, c’est comme si cette histoire était vraie. Et elle le sera toujours dans mon cœur.
Les impressions de Julie
Paru en France en 1998, Harry Potter à l’école des sorciers est le premier tome d’une série de sept livres qui deviendront cultes. Vingt ans, huit adaptations cinématographiques et quelques parcs d’attraction plus tard, Harry est devenu un héros intemporel et inter-générationnel. Agé de onze ans au début du premier tome, Harry vieillit d’une année à chaque livre. Il s’agit donc d’une série de romans initiatiques, dont le thème central est la quête existentielle. Le premier livre pourrait être résumé par le fameux « connais-toi toi-même » de Socrate, puisqu’au début de l’histoire, Harry est un orphelin qui souffre de sa normalité dans une famille d’adoption indifférente à son mal-être.
Tout bascule le jour où sa destinée le rattrape : il apprend qu’il est attendu pour la rentrée dans une école de sorcellerie et que toute sa vie jusqu’alors n’a été que tissu de mensonges. Les premiers volets de la saga retracent le parcours éreintant de chaque enfant dans l’apprentissage de la confiance en soi. Grâce à cette nouvelle communauté qui l’accueille comme un héros, Harry découvre qu’il a un lourd passé mais aussi de nombreux talents. C’est aux doutes existentiels d’Harry que nous, lecteurs, faisons face. Comme nous grandissons aussi en parallèle, nous cherchons en même temps que lui notre place et des réponses à nos questions. Malgré ses peurs, Harry poursuit la quête de sa vérité personnelle et l’histoire de sa famille.
A partir du tome 5, Harry connaît une période « sombre » qui correspond à l’adolescence : les premiers examens, la prise de conscience de la dualité du monde : le Bien et le Mal. Cela se fait par le biais de plusieurs questionnements qui hantent une nouvelle fois le lecteur. Dans Le Prince de sang-mêlé, Harry est à présent un être torturé, qui s’investit d’une mission : faire triompher le Bien. Il se renferme, aux côtés de Dumbledore qui devient son maître spirituel dans sa quête inassouvie de vérité. Il rentre vraiment dans l’âge adulte en découvrant le terme d’Horcruxe. Dans le dernier tome de la saga, Harry refuse de retourner à l’école. Il est désormais convaincu qu’il est le seul à pouvoir arrêter le Mal. Ses réflexions et décisions sont capitales, il est poursuivi et prend conscience de ses responsabilités grandissantes, au jour le jour. Lorsque l’on referme le dernier tome de la saga, Harry est un jeune homme de dix-sept ans qui a finalement réussi à surmonter les épreuves de la vie, schématisées par un merveilleux qui séduit l’enfant qui sommeille en chacun de nous.
Les impressions de Soya
J’ai découvert Harry Potter à l’âge où notre cher petit sorcier découvrait la magie et l’incroyable Poudlard. En 2001. J’avais 11 ans. C’était une amie, en CM2 qui m’avait prêté le premier tome de la saga, en me disant que l’histoire était géniale. J’ai accroché dès les premières pages. De la magie, du suspense et une ambiance british, il n’en fallait pas moins pour faire de moi une fan. Après avoir terminé Harry Potter à l’école des sorciers, je me rappelle avoir négocié avec mes parents pour qu’ils m’achètent la suite des aventures de Ron, Harry et Hermione. Le lendemain, je passais des heures dans entre les murs de Poudlard, à tenter de percer les mystères de la chambre des secrets. Et je fis partie de ces millions d’enfants qui, secrètement, espéraient un jour trouver dans leur boîte aux lettres la fameuse invitation à rejoindre l’école des sorciers. Car pour moi, Harry Potter était plus qu’une simple saga littéraire. J’y appris ce qu’était la tolérance, l’amitié, le courage, l’amour… Des thèmes pourtant basiques, qu’on ne prend pourtant pas souvent le temps d’expliquer aux enfants. J.K Rowling fut, en quelque sorte, une de mes professeurs ! Grâce à elle et au monde magique auquel elle a donné
naissance, je suis devenue la férue de lecture que je suis aujourd’hui. Harry Potter m’a mis le pied à l’étrier, et rien que pour ça, je lui en serai toujours reconnaissante. Toujours. Je pense qu’aucune autre saga littéraire n’aura autant marqué des générations d’enfants et d’adultes. Ce fut une réelle chance de découvrir Harry au moment où Rowling écrivait encore ses aventures. Car j’ai pu connaître l’attente entre les publications, l’impatience d’obtenir enfin mon exemplaire, ou la peur d’apprendre la mort d’un de mes personnages préférés. Aujourd’hui, en tant qu’adulte, je souhaite à tous les enfants de connaître un jour ce que j’ai pu connaître lors de mes lectures d’Harry Potter. Que ce soit avec les livres de J.K Rowling, ou avec une autre saga.
Les impressions d’Azelice
Comme toute une génération d’enfants, j’ai grandi au rythme de la publication des tomes d’Harry Potter. Les personnages de J.K. Rowling étaient pour moi comme des amis dont je suivais secrètement les aventures, bien à l’abri chez moi, tandis qu’eux parcouraient le vaste monde et couraient mille dangers. L’univers des sorciers m’a fascinée dès les premières pages. Poudlard est très vite devenu l’école de mes rêves, dont je pouvais imaginer les cours que j’aurais aimé y suivre, apprenant absolument tous les secrets des créatures magiques de ce monde merveilleux.
L’avantage de l’univers d’Harry Potter, c’est qu’il est compatible avec le nôtre : un univers parallèle, qu’on ne connaît pas, car il est tenu secret de ceux qui n’ont pas de pouvoirs magiques, les moldus, nous. C’est vraiment l’idéal pour permettre aux enfants de se projeter dans un univers merveilleux : un monde qui n’existe pas mais écrit de telle manière qu’il pourrait tout aussi bien être réel. Le monde créé par J.K. Rowling est semblable au nôtre : beau et cruel à la fois, peuplé de personnages qu’on adore et d’autres qu’on déteste, un monde dans lequel chacun peut se retrouver. Parlant d’aventure, de magie, d’amitié, d’amour, de trahisons, la sage contient tous les ingrédients nécessaires à la fidélisation du lecteur, créant l’attente (horrible !) entre chaque tome et chaque adaptation cinématographique (même si on connaît déjà la suite par cœur). Loin d’être des romans niais, les Harry Potter s’adressent aux jeunes lecteurs avec des mots simples, mais un langage adulte. Ils font partie de ces rares romans jeunesse qui s’adressent crûment au lecteur, quel que soit son âge. Cette franchise qui va jusqu’à la noirceur fait partie de ce que j’ai le plus apprécié au fil des pages. Tout n’est pas toujours rose, même au pays des sorciers, même dans ce que le lecteur finit par prendre pour acquis.
Le contenu des Harry Potter m’a énormément appris et m’a beaucoup marquée, mais je pense que ce qui m’aura le plus touchée reste le fait d’avoir grandi en même temps que les personnages et les acteurs des adaptations. Cette proximité d’âge permise par la régularité de J.K. Rowling et le succès rapide de ses romans aura créé une complicité avec ses personnages, ce qui fait qu’ils resteront à jamais pour moi comme des meilleurs amis d’enfance.
Les impressions d’Alice
Un jour, la télévision ne s’alluma plus. Obligée de trouver une autre occupation pour combler des heures d’ennui après les devoirs, je me mis à lire. J’avais alors environ sept ans et Harry Potter à l’école des sorciers est le premier livre par lequel j’ai vraiment été passionnée. Et cette saga est la première qui m’a éveillée et avec laquelle, petit à petit, je suis sortie de l’enfance. Cet univers me transportait, je me voyais un peu en Harry, en Ron, en Hermione, en Neville, en Luna… A chaque fois qu’un livre sortait, j’étais folle jusqu’à ce que je l’aie entre les mains. A partir de ce moment-là, je me calmais et je lisais. Durant certaines récréations où j’étais seule pendant mes années d’école primaire, je n’hésitais pas, je prenais mon livre avec moi, descendais avec les autres et m’arrêtais juste avant de sortir pour lire.
A huit ans, je fis la connaissance d’un garçon dans mon école qui partageait cette passion Harry Potter. Nous devînmes amis grâce à ce personnage emblématique et soit nous lisions côte à côte nos livres, soit nous nous imaginions être dans cet univers, à lutter contre Voldemort et marées pour survivre, comme Harry et ses amis. Lorsque je me plongeais dans un Harry Potter, je vivais l’histoire comme si j’étais à la place du héros, c’était presque fusionnel.
Si Harry Potter m’a apporté quelque chose, je dirais que c’est la persévérance, l’espoir et le goût de l’imagination. Acharnement dans les recherches de solutions pour telle ou telle situation, espoir de pouvoir faire en sorte que tout «se termine bien» et le goût de l’imagination parce que ce sont des livres que j’ai lus avant les films. Ils ont donc pu me faire voyager loin avant que cet univers ne soit empli des images de Warner Bros dans mon esprit. Et c’est aussi cette saga qui m’a donné envie d’écrire. A cette époque, je disais : «quand je serai grande, je voudrais être écrivain». Si je voulais être écrivain, c’était pour faire comme la fantastique J.K Rowling, qui a tant travaillé pour nous faire voyager, le temps de sept tomes.
Cette saga a ouvert mon esprit d’enfant en lui donnant des valeurs d’égalité, d’équité, d’amitié, de fidélité, d’amour…, valeurs qui ont forgé celle que je suis aujourd’hui.
Harry Potter a aussi bouleversé votre vie ? N’hésitez pas à partager vos impressions de lecture en commentant cet article !