Ant Man, une nouvelle pièce qui complète le puzzle – Critique –

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Le monstre Disney a frappé de nouveau. Après Iron Man, Captain America, Thor et une panoplie de super-héros de la maison Marvel, Disney (heureux propriétaire depuis 2009) lance Ant Man – littéralement « l’Homme-fourmi ». Le pari est lancé : ça passe ou ça casse !

Le concept se base sur les comics de Stan Lee, « Ant-Man » repose sur une notion : « et si l’homme se retrouvait à la taille d’une fourmi et possédait les capacités de celle-ci ? » L’idée peut sembler enfantine, pourtant ce petit héros a fait son bout de chemin dans nos armoires et nos librairies grâce au génie Marvel. Aujourd’hui il se matérialise, par le visage de Paul Rudd, pour notre plus grand bonheur.

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Une naissance difficile!

Le film est en développement depuis la fin des années 1980. Le créateur d’Ant Man, Stan Lee, a même approché New Line Entertainment pour concrétiser le projet mais les studios ont décrété que l’histoire était trop proche de Chérie j’ai rétréci les gosses (1989). Le film a donc dû patienter pendant plus de deux décennies avant d’être remis en chantier. Alors qu’enfin tous les éléments étaient réunis pour débuter le tournage, Edgar Wright (réalisateur de la trilogie Hot Fuzz, Scott Pilgrim et Le Dernier Pub avant le fin du monde), associé depuis 2006 au projet, finit par quitter Ant Man le 23 mai 2014, à quelques semaines du tournage, suite à des différends artistiques avec la production Marvel. Au final, Peyton Redd (réalisateur de Yes Man) sauve l’épopée Ant-Man. Reed est un fervent admirateur de l’univers Marvel ; il avait été initialement repéré pour Les Gardiens de la Galaxie (finalement réalisé par James Gunn) et projetait la réalisation des 4 Fantastiques (mais les droits furent récupérés par la 20th Century Fox).

Au final, le premier clap a été donné le 18 août 2014 (ouf !). L’annonce a été faite par le réalisateur Peyton Redd qui a twitté : « Très bien, les gars. Aujourd’hui c’est le grand jour. FAISONS ÇA petit ».

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Un nouveau (petit) héros

Vous êtes vous déjà demandés en regardant une fourmi : et si j’étais une fourmi ? De nombreux films d’animations (1001 pattes, Lucas, fourmi malgré lui) ont enchanté l’enfance de certains d’entre nous. Mais Ant Man n’est pas un film d’animation, c’est le film Marvel du super-héros par excellence. Marvel l’a bien compris le super-héros moderne doit être humain avant tout. « L’histoire d’Ant-Man est celle d’un petit escroc du nom de Scott Lang (Paul Rudd). Doté d’une capacité étonnante – celle de rétrécir à volonté tout en démultipliant sa force – ce dernier doit embrasser la part de héros qui est en lui afin d’aider son mentor, le docteur Hank Pym (Mickael Douglas), à protéger d’une nouvelle génération de redoutables menaces. Contre des obstacles en apparence insurmontables, Pym et Lang doivent mettre au point – et réussir – un audacieux cambriolage qui pourrait sauver le monde d’une issue fatale… »

Le synopsis officiel ne laisse rien paraître de cette micro fusée qu’est Ant-Man. Ant Man c’est d’abord un père de famille qui cherche à se racheter auprès de la société, de son ex-femme (Judy Greer) et surtout voir sa petite fille. Un père qui souhaite être un « héros » aux yeux de son enfant (comme beaucoup de pères à mon sens). C’est un homme choisi par LE Ant Man originel pour revêtir le costume rouge. Car oui il n’y a pas un mais deux Ant-Man ! L’équilibre est cependant réussi entre ces deux têtes d’affiche. L’intérêt du personnage de Scott Lang, à l’instar de celui de Peter Quill (Gardiens de la Galaxie), ce sont également les personnages secondaires à concentré comique qui pourraient révéler un potentiel héroïque insoupçonné (notamment Luis joué par Michael Peña). Car oui, autant des Gardiens de la Galaxie, nous avons sûrement retenu une BO entrainante et un humour qui fait la marque de fabrique de Marvel, autant Ant-Man se démarque par son humanité et son comique « marvelien ». Enfin, que serait un héros sans méchant ?! Point de dieu machiavélique ou de nazi qui aurait trop pris le soleil. Non. Corey Stoll, qui joue Darren Cross, un scientifique protégé par Hank Pym qui va revêtir le costume du Yellowjacket, reste un super-vilain assez banal mais qui reste un fondamental du comic original. Si l’on devait décrire le grand méchant du film, il faudrait le situer entre Obadia Stane (Jeff Bridges, Iron Man) et Aldrich Killian (Guy Pearce, Iron Man 3).

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Une aventure qui s’ouvre en deux voies

Le grand caprice est la participation de Mickael Douglas (Hank Pym) dans ce blockbuster estival. L’acteur de Basic Instinct joue le rôle de l’un des Avengers originels (celui de 1962 dans les comics, tandis que Paul Rudd incarne le Ant Man publié à partir de 1979), mis de côté jusque-là par le Marvel Cinematic Comics dans l’Avengers de 2012. Par ailleurs, c’est aussi le don de Marvel de savoir comment placer les pièces du puzzle géant que forme le monde des comics pour que tout s’emboite le plus naturellement et le plus logiquement possible. Par exemple l’ouverture par un flashback où, à notre grande joie, nous retrouvons John Slattery dans la peau d’Howard Stark pour la première fois depuis Iron Man 2 (2010) ainsi que l’actrice Hayley Atwell, incontournable Peggy Carter de Captain America : First Avenger (2011), pour le plus grand bonheur des fans.

Avec ce nouvel opus, Marvel revient à son origine. Ce que beaucoup ignorent, c’est que dans les comics originaux, l’équipe originelle des Avengers comptait six membres en tout. Laissés de côté au départ, Ant Man et la Guêpe ont un bel avenir devant eux (ainsi que de beaux films en perspective). Les rumeurs d’un préquel avec pour héros le Ant-Man de Hank Pym et pour compagne Janet Van Dyne, alias la Guêpe, laissent une ouverture intéressante sur le futur Ant-Man (dont l’introduction d’Ant-Man fournit un avant-goût alléchant). Une question reste en suspens : Ant-Man sera présent dans Captain America 3 Civil War.

Quoi qu’il en soit, Ant Man est un nouveau petit bijou de l’univers Marvel. Il ravira les plus jeunes tout comme les moins jeunes.

A. M.