Glénat a relancé sa collection de comics depuis quelques années par des comics différents de Marvel et DC. Est-ce le cas de The Dying & the dead la nouvelle série de Jonathan Hickman ?
De l’action pure ?
Le volume commence par une belle introduction très cinématographique où le lecteur a l’impression de voir la caméra bouger. On assiste au massacre lors d’un mariage avec des visages explosés. Deux sœurs se retrouvent et l’une abat l’autre. La tension ne cessera pas jusqu’à la dernière case.
Une histoire dense
Le lecteur est au départ désarçonné. Le scénario se déroule dans deux puis trois lieux différents avec des personnes aux motivations mystérieuses. Des pistes apparaissent cependant progressivement. Un peuple d’Hommes en blanc vient pour aider un colonel dont la femme est en phase terminale. Il accepte de les aider à retrouver un objet mystique convoité par un groupe secret nazi basé dans un ancien bunker d’Hitler. Le colonel fait alors un voyage pour retrouver ses anciens camarades de guerre. Ils connaissent tous la cité et ont déjà rencontré les Immortels pendant la guerre du Vietnam. Depuis chacun a suivi une route différente – Everett a fait fortune dans le pétrole, Fynn est sénateur, Doyle est cancéreux dans une maison de retraite, Martin se trouve dans une prison fédérale. Le temps qui passe a affaibli ces militaires qui font pourtant équipe pour aider l’un des leurs.
Une équipe artistique de haut vol
Jonathan Hickman qui a marqué les Avengers lors d’une magnifique épopée cosmique, est au scénario pour ce récit en plusieurs volumes. Ryan Bodenheim a un dessin réaliste qui rend le récit plus plausible. Il choisit un cadrage assez serré centré sur les émotions des personnages. La violence est visible sur les visages. Les décors sont aussi splendides comme la très belle pleine page sur la cité des Immortels Baduri. Ce qui m’a le plus marqué ce sont les couleurs de Michael Garland. Chaque case a souvent une couleur unie – blanc, gris, marron – qui correspond à un personnage ou une émotion.
Cette fable sur le deuil réussit à mêler action et sentiment. On sent que la bd est pensé comme un film à grand spectacle. Chaque soldat représente un pouvoir – Everett pour l’argent, Fynn pour la parole… On ne comprend pas encore tout mais ce début donne envie de lire la suite.