Il aura fallu le succès de Wonder Woman pour prouver qu’un film de super-héroïne peut cartonner au cinéma. Il aura également fallu l’affaire Weinstein ainsi que le mouvement #Metoo pour rendre cela quasi obligatoire. On peut donc s’attendre à de sacrés changements au sein des studios.
La super-héroïne à l’honneur
Après des années et des années de refus, Marvel a enfin accepté de donner à Black Widow son propre film, avec Scarlett Johansson dans le rôle principal. Le film devrait normalement sortir en 2020. Captain Marvel, quant à lui, sortira le 6 mars 2019 et commence enfin à se dévoiler au public. C’est Brie Larson qui lui donnera la réplique. Rappelons-nous également du succès de cet été avec Ant-Man et la Guêpe qui laissait la gloire à l’héroïne incarnée par Evangeline Lilly. Ces trois exemples confirment bien que Marvel est en train de mettre au premier plan les super-héroïnes dans ses films.
Un sacré retournement de veste de la part de Marvel
Parce que les temps changent et que Marvel veut rester en phase avec son public, Kevin Feige, le patron du studio, s’est exprimé pour Entertainement Weekly pour dire à quel point il désirait voir de plus en plus de films de super-héroïnes :
« Avec Ant-Man et la Guêpe et maintenant Captain Marvel, sans compter plusieurs films que nous annoncerons à l’avenir, j’ai hâte d’être au moment où ce ne sera plus un événement d’avoir un film de super-héroïne mais la norme. Et que ce soit moins une histoire du type « Oh ! Regarde, c’est une femme l’héroïne. » et plus une question de fond, d’histoire, de personnage. Je suis impatient de voir ça et je pense que nous pouvons y arriver. »
On a envie de dire bravo devant toutes ces déclarations. Toutefois, rien ne nous a préparé à l’explication fournie par Feige quand il nous raconte pourquoi cela ne s’est pas produit plus tôt.
« Je pense que c’est pour beaucoup de raisons, et le fait de combattre pendant des années cette notion erronée qu’un film de super-héros avec une femme n’attirait pas le public parce que cela ne marchait pas il y a encore 15 ans, n’est pas des moindres. J’ai toujours pensé que s’ils ne marchaient pas, ce n’était pas parce qu’une femme était l’héroïne, mais simplement parce que ce n’étaient pas de bons films. »
Et tout cela a été dit avec, nous supposons, sans une once de gêne et un large sourire. Cela divise l’opinion. Certains y voient une réelle évolution des mentalités. D’autres en revanche, n’y voient que de l’intérêt et de l’opportunisme. A chacun son point de vue.