Nos habitudes sont remises en cause depuis cette crise sanitaire qui sévit depuis plusieurs mois. « Comme une bête » s’attaque à nos habitudes alimentaires en jouant la carte de la dérision. Une oeuvre créée par Cédric Taling, qui sort le 18 juin chez Rue de l’échiquier.
Comment je suis devenu végétarien : ou comment se remettre en question avec humour
Le synopsis est alléchant. On suit Richard, un acteur quadragénaire qui vit en région parisienne. Il a une relation que l’on pourrait qualifier de paternelle avec sa filleule Camille de 13 ans. Il découvre qu’elle est végétarienne lors d’un moment récréatif. Ce changement chez sa filleule va l’amener à se remettre en question sur son mode de vie.
Eh oui, il n’est pas facile de se remettre en question après plusieurs décennies d’automatismes. L’extrait que l’on a pu découvrir est révélateur de cette lutte intense que va devoir livrer le protagoniste principal pour rester fidèle à ses nouvelles résolutions. L’un des atouts principaux de cette histoire sera probablement ce nouveau lien qu’il va entretenir avec Camille, qui devient un « mentor » pour lui. Le choc des générations avec des visions bien différentes du monde actuel sera intéressant à suivre pour les lecteurs.
Les problématiques liées à notre manière de consommer sont d’actualité. Dans un contexte de crise sanitaire, on commence à percevoir l’importance de se remettre en question afin de préserver au mieux l’environnement.
Comme une bête: Par un auteur éclairé et doué
Cédric Taling, un artiste inspiré joue avec brio la carte de l’humour pour aborder ce sujet délicat. Le passage où son héros se retrouve dans le temps de la consommation est particulièrement efficace. Alors qu’il se tourne dans un premier temps vers des produits naturels, Richard décide d’acheter du saucisson. Une discussion des plus insolites commence alors entre lui et un personnage atypique.
Dans une ère où le monde de la bande dessinée a été particulièrement touché, on ne peut que vous recommander chaudement cette oeuvre de Cédric Taling. L’auteur s’était déjà exercé à écrire sur nos angoisses environnementales dans Thoreau et moi.
